Affaire du Tricastin : AREVA-SOCATRI doit être condamnée pour contamination
de : Nîmes
En juillet 2008 des fuites radioactives se sont produites sur le site nucléaire du Tricastin, et une contamination s’en est suivie. Ce vendredi 17 juin 2011, la Cour d’appel de Nîmes examinera l’appel, déposé par des associations et particuliers, de la décision du tribunal correctionnel de Carpentras, le 16 octobre 2010, de relaxer AREVA – SOCATRI pour cette contamination alors que la société nucléaire a été condamnée pour non-déclaration d’accident nucléaire.
Situé entre Valence et Avignon, le site nucléaire du Tricastin regroupe à la fois des installations de traitement du combustible et 4 réacteurs nucléaires, tous aujourd’hui âgés de 30 ans. La filiale d’Areva, SOCATRI, y assure le traitement des effluents nucléaires et industriels et la maintenance et le démantèlement de matériaux radioactifs.
Le 7 juillet 2008 au soir, une alarme s’est déclenchée dans l’usine SOCATRI, signalant un niveau élevé d’effluents uranifères dans une cuve. Le 8 juillet 2008 au matin, les employés de l’usine se sont aperçus qu’il existait une fuite au niveau du système de rétention de la cuve. Une partie du liquide radioactif s’est répandu sur le sol et dans le canal adjacent, polluant les rivières de la Gaffière et du Lauzon. 75 kg d’uranium ont été ainsi rejetés dans les cours d’eau avoisinants. 30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable, polluant des lieux de baignade fréquentés, portant atteinte à l’agriculture locale
De nombreuses associations et citoyens, ont alors porté plainte pour pollution des eaux et omission de déclaration d’incident, et se sont portés partie civile. Le 14 octobre 2010, le tribunal correctionnel de Carpentras a condamné AREVA-SOCATRI à une peine de 40 000 euros d’amende (1), pour avoir caché à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le grave "incident" qui s’était déroulé dans ses installations. Pourtant, AREVA-SOCATRI a été relaxée du délit de pollution des eaux. Un appel de cette relaxe a été formé.
Tout juste un an après le procès en première instance, l’audience en appel se tiendra vendredi 17 juin 2011 à 8H30 à la Cour d’appel de Nîmes.
Le Collectif antinucléaire 84 souhaite une condamnation ferme des criminels nucléocrates dont l’activité quotidienne représente une menace permanente sur la vie, la santé et l’environnement.
http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/
Note : En 2010, le bénéfice net d’AREVA a augmenté de 60%, pour atteindre un montant total net de 883 millions d’euros.
De : Nîmes
vendredi 17 juin 2011
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article118182
de : Nîmes
En juillet 2008 des fuites radioactives se sont produites sur le site nucléaire du Tricastin, et une contamination s’en est suivie. Ce vendredi 17 juin 2011, la Cour d’appel de Nîmes examinera l’appel, déposé par des associations et particuliers, de la décision du tribunal correctionnel de Carpentras, le 16 octobre 2010, de relaxer AREVA – SOCATRI pour cette contamination alors que la société nucléaire a été condamnée pour non-déclaration d’accident nucléaire.
Situé entre Valence et Avignon, le site nucléaire du Tricastin regroupe à la fois des installations de traitement du combustible et 4 réacteurs nucléaires, tous aujourd’hui âgés de 30 ans. La filiale d’Areva, SOCATRI, y assure le traitement des effluents nucléaires et industriels et la maintenance et le démantèlement de matériaux radioactifs.
Le 7 juillet 2008 au soir, une alarme s’est déclenchée dans l’usine SOCATRI, signalant un niveau élevé d’effluents uranifères dans une cuve. Le 8 juillet 2008 au matin, les employés de l’usine se sont aperçus qu’il existait une fuite au niveau du système de rétention de la cuve. Une partie du liquide radioactif s’est répandu sur le sol et dans le canal adjacent, polluant les rivières de la Gaffière et du Lauzon. 75 kg d’uranium ont été ainsi rejetés dans les cours d’eau avoisinants. 30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable, polluant des lieux de baignade fréquentés, portant atteinte à l’agriculture locale
De nombreuses associations et citoyens, ont alors porté plainte pour pollution des eaux et omission de déclaration d’incident, et se sont portés partie civile. Le 14 octobre 2010, le tribunal correctionnel de Carpentras a condamné AREVA-SOCATRI à une peine de 40 000 euros d’amende (1), pour avoir caché à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le grave "incident" qui s’était déroulé dans ses installations. Pourtant, AREVA-SOCATRI a été relaxée du délit de pollution des eaux. Un appel de cette relaxe a été formé.
Tout juste un an après le procès en première instance, l’audience en appel se tiendra vendredi 17 juin 2011 à 8H30 à la Cour d’appel de Nîmes.
Le Collectif antinucléaire 84 souhaite une condamnation ferme des criminels nucléocrates dont l’activité quotidienne représente une menace permanente sur la vie, la santé et l’environnement.
http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/
Note : En 2010, le bénéfice net d’AREVA a augmenté de 60%, pour atteindre un montant total net de 883 millions d’euros.
De : Nîmes
vendredi 17 juin 2011
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article118182