http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/10/23/l-ue-envisage-une-recapitalisation-de-108-milliards-d-euros-de-ses-banques_1592558_3234.html
L'UE envisage une recapitalisation de 108 milliards d'euros de ses banques
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
| 23.10.11 | 07h35
"Il faut résoudre cette crise financière", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy à Bruxelles, avant un mini-sommet avec la chancelière allemande Angela Merkel.REUTERS/POOL
Plus de dix heures de réunions ont été nécessaires samedi pour arracher un accord sur une recapitalisation du secteur bancaire qui avait été pourtant largement agréée au niveau technique cette semaine. Les pays européens envisagent une recapitalisation de leurs banques à hauteur de quelque 108 milliards d'euros afin de leur permettre d'absorber les pertes "substantielles" qu'elles devront subir pour aider la Grèce, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.
Au terme de plus de dix heures de réunions à Bruxelles, les ministres européens des finances sont parvenus à un accord sur la recapitalisation des banques, a déclaré le Belge Didier Reynders. "Mais nous avons besoin de négocier avec le secteur bancaire", a-t-il ajouté, sans préciser les détails de cet accord. Le Polonais Jacek Rostowski, dont le pays préside actuellement l'UE, a précisé qu'il allait transmettre "des propositions de consensus" aux chefs d'Etat et de gouvernement qui se réunissent dimanche.
Selon la source proche du dossier, un début de consensus s'est dégagé "sur un chiffre de 107 ou 108 milliards d'euros", découlant d'un relèvement à 9 % d'ici mi-2012 du seuil minimum de fonds propres dits "durs" à respecter par les établissements financiers. Jusqu'ici, un montant compris entre 80 et 100 milliards était évoqué. Quelque 38 % de cette somme, qui pourrait ne pas être publiée officiellement, devrait revenir aux trois pays déjà sous programme d'aide : Grèce, Portugal et Irlande.
La recapitalisation, jugée nécessaire pour éviter la propagation de la crise de la dette, dépend étroitement de négociations menées en parallèle pour alléger substantiellement la dette grecque et pour renforcer le pare-feu de la zone euro : le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Or, sur ces points, les tractations sont en cours et butent, s'agissant du FESF, sur un différend franco-allemand sur les modalités et les montants.
Selon la feuille de route des Européens, les banques devant se renflouer devront d'abord essayer de le faire par leurs propres moyens, ensuite si ce n'est pas possible faire appel à leurs gouvernements nationaux, et enfin en dernier recours au FESF.
Au sujet de la dette grecque, les ministres des Finances de la zone euro se sont "mis d'accord" vendredi soir sur une "augmentation substantielle de la contribution des banques", sous forme d'une dépréciation de leurs créances, a annoncé leur chef de file, Jean-Claude Juncker. Selon des sources diplomatiques, les ministres se sont entendus pour négocier avec les banques une décote d'"au moins 50%", contre un objectif de 21% décidé le 21 juillet avec le secteur bancaire.
Un négociateur a indiqué que les tractations avec le secteur bancaire se passaient plutôt bien et que les gouvernements étaient "confiants" sur la possibilité d'aboutir à un accord. La zone euro s'appuie sur un rapport de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce (UE, FMI et BCE) selon lequel les banques doivent accepter des pertes de 50 % à 60 % pour que la dette grecque soit viable.
L'UE envisage une recapitalisation de 108 milliards d'euros de ses banques
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
| 23.10.11 | 07h35
"Il faut résoudre cette crise financière", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy à Bruxelles, avant un mini-sommet avec la chancelière allemande Angela Merkel.REUTERS/POOL
Plus de dix heures de réunions ont été nécessaires samedi pour arracher un accord sur une recapitalisation du secteur bancaire qui avait été pourtant largement agréée au niveau technique cette semaine. Les pays européens envisagent une recapitalisation de leurs banques à hauteur de quelque 108 milliards d'euros afin de leur permettre d'absorber les pertes "substantielles" qu'elles devront subir pour aider la Grèce, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.
Au terme de plus de dix heures de réunions à Bruxelles, les ministres européens des finances sont parvenus à un accord sur la recapitalisation des banques, a déclaré le Belge Didier Reynders. "Mais nous avons besoin de négocier avec le secteur bancaire", a-t-il ajouté, sans préciser les détails de cet accord. Le Polonais Jacek Rostowski, dont le pays préside actuellement l'UE, a précisé qu'il allait transmettre "des propositions de consensus" aux chefs d'Etat et de gouvernement qui se réunissent dimanche.
Selon la source proche du dossier, un début de consensus s'est dégagé "sur un chiffre de 107 ou 108 milliards d'euros", découlant d'un relèvement à 9 % d'ici mi-2012 du seuil minimum de fonds propres dits "durs" à respecter par les établissements financiers. Jusqu'ici, un montant compris entre 80 et 100 milliards était évoqué. Quelque 38 % de cette somme, qui pourrait ne pas être publiée officiellement, devrait revenir aux trois pays déjà sous programme d'aide : Grèce, Portugal et Irlande.
La recapitalisation, jugée nécessaire pour éviter la propagation de la crise de la dette, dépend étroitement de négociations menées en parallèle pour alléger substantiellement la dette grecque et pour renforcer le pare-feu de la zone euro : le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Or, sur ces points, les tractations sont en cours et butent, s'agissant du FESF, sur un différend franco-allemand sur les modalités et les montants.
Selon la feuille de route des Européens, les banques devant se renflouer devront d'abord essayer de le faire par leurs propres moyens, ensuite si ce n'est pas possible faire appel à leurs gouvernements nationaux, et enfin en dernier recours au FESF.
Au sujet de la dette grecque, les ministres des Finances de la zone euro se sont "mis d'accord" vendredi soir sur une "augmentation substantielle de la contribution des banques", sous forme d'une dépréciation de leurs créances, a annoncé leur chef de file, Jean-Claude Juncker. Selon des sources diplomatiques, les ministres se sont entendus pour négocier avec les banques une décote d'"au moins 50%", contre un objectif de 21% décidé le 21 juillet avec le secteur bancaire.
Un négociateur a indiqué que les tractations avec le secteur bancaire se passaient plutôt bien et que les gouvernements étaient "confiants" sur la possibilité d'aboutir à un accord. La zone euro s'appuie sur un rapport de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce (UE, FMI et BCE) selon lequel les banques doivent accepter des pertes de 50 % à 60 % pour que la dette grecque soit viable.