L’accident qui s’est déroulé lundi dernier à Marcoule (Gard) met en lumière les défaillances de la sûreté nucléaire en France. Au-delà de l’installation de Centraco qui avait été pointée du doigt par l’Autorité de Sûreté Nucléaire pas moins de dix-huit fois au cours des dix dernières années, ce sont toutes les installations nucléaires dont la sûreté est régulièrement mise en cause par l’ASN.
« L’ASN fait son travail de mise en garde mais EDF ne prend pas les mesures nécessaires pour assurer la sûreté sur toutes les installations nucléaires, accuse Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. Malgré inspections et mises en garde, les exploitants sont suffisamment puissants et irresponsables pour ne pas prendre en compte les recommandations faites sur la sûreté. »
Ces installations nucléaires que l’ASN juge défaillantes
En marge de l’audit sûreté commandité par le gouvernement et effectué par les exploitants eux-mêmes, l’ASN a mené des inspections durant l’été. Le constat est alarmant pour le nucléaire français : sur les huit centrales dont les lettres d’inspections ont été rendues publiques (sur www.asn.fr), on ne compte pas moins de 219 « actions correctives » soit autant d’anomalies. Par exemple, aucun des sites inspectés ne prend correctement en compte le risque sismique français selon l’ASN.
Greenpeace a décrypté ces lettres d’inspections : http://bit.ly/r9vwPn
« Les documents officiels de l’ASN ont de quoi inquiéter la population sur l’état du parc nucléaire français, analyse Yannick Rousselet. Aucun des sites inspectés par l’ASN ne peut être qualifié de sûr : problèmes de normes sismiques, risque d’inondation, mauvaise gestion de crise… L’exploitant, EDF, doit maintenant répondre sur tous ces points. Contrairement à l’habitude, les réponses doivent être publiques. Après ce qui est arrivé à Marcoule, les Français ont le droit de savoir ce qui va être fait pour améliorer leur sûreté ? même si nous savons que la seule manière d’assurer une réelle sécurité est de sortir du nucléaire. »
Que faire en cas d’accident ? Difficile de le savoir
La dramatique journée de lundi à Marcoule a malheureusement fait la démonstration du manque flagrant de préparation à un accident sur une installation nucléaire.
« L’opacité des procédures à suivre en cas d’accident nucléaire laisse la population française totalement désarmée face à une situation critique, explique Yannick Rousselet. Les Plans Particuliers d’Intervention (PPI), ne sont pas les mêmes selon les types d’installations et les zones géographiques qui entrent dans ces plans sont ridiculement réduites, dix kilomètres au maximum. Fukushima et Tchernobyl nous ont douloureusement fait la démonstration qu’en cas d’accident la contamination s’étend bien au-delà. Avec ses cent-vingt-six installations nucléaires, toute la France devrait être classée en zone PPI et tous les Français devraient avoir des consignes précises sur les réactions à avoir dans le cadre d’une menace nucléaire. »
« L’ASN fait son travail de mise en garde mais EDF ne prend pas les mesures nécessaires pour assurer la sûreté sur toutes les installations nucléaires, accuse Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. Malgré inspections et mises en garde, les exploitants sont suffisamment puissants et irresponsables pour ne pas prendre en compte les recommandations faites sur la sûreté. »
Ces installations nucléaires que l’ASN juge défaillantes
En marge de l’audit sûreté commandité par le gouvernement et effectué par les exploitants eux-mêmes, l’ASN a mené des inspections durant l’été. Le constat est alarmant pour le nucléaire français : sur les huit centrales dont les lettres d’inspections ont été rendues publiques (sur www.asn.fr), on ne compte pas moins de 219 « actions correctives » soit autant d’anomalies. Par exemple, aucun des sites inspectés ne prend correctement en compte le risque sismique français selon l’ASN.
Greenpeace a décrypté ces lettres d’inspections : http://bit.ly/r9vwPn
« Les documents officiels de l’ASN ont de quoi inquiéter la population sur l’état du parc nucléaire français, analyse Yannick Rousselet. Aucun des sites inspectés par l’ASN ne peut être qualifié de sûr : problèmes de normes sismiques, risque d’inondation, mauvaise gestion de crise… L’exploitant, EDF, doit maintenant répondre sur tous ces points. Contrairement à l’habitude, les réponses doivent être publiques. Après ce qui est arrivé à Marcoule, les Français ont le droit de savoir ce qui va être fait pour améliorer leur sûreté ? même si nous savons que la seule manière d’assurer une réelle sécurité est de sortir du nucléaire. »
Que faire en cas d’accident ? Difficile de le savoir
La dramatique journée de lundi à Marcoule a malheureusement fait la démonstration du manque flagrant de préparation à un accident sur une installation nucléaire.
« L’opacité des procédures à suivre en cas d’accident nucléaire laisse la population française totalement désarmée face à une situation critique, explique Yannick Rousselet. Les Plans Particuliers d’Intervention (PPI), ne sont pas les mêmes selon les types d’installations et les zones géographiques qui entrent dans ces plans sont ridiculement réduites, dix kilomètres au maximum. Fukushima et Tchernobyl nous ont douloureusement fait la démonstration qu’en cas d’accident la contamination s’étend bien au-delà. Avec ses cent-vingt-six installations nucléaires, toute la France devrait être classée en zone PPI et tous les Français devraient avoir des consignes précises sur les réactions à avoir dans le cadre d’une menace nucléaire. »