Les jeunes sont-ils
dépendants d’Internet, et plus généralement des nouveaux médias et des
moyens de communication ? Selon une récente étude américaine, c’est le
cas. En effet, une expérience a révélé qu’un sevrage de 24 heures aux
réseaux sociaux a entrainé l’apparition de symptômes assez proches de
l’addiction à de l’alcool ou de la drogue.
(…) Pour
l’heure, le lien de causalité entre addiction à Internet et trouble
psychiatrique n’est pas systématiquement établi. Cependant, une étude
américaine récemment menée par des chercheurs de l’université du
Maryland pourrait peut-être changer la donne. Afin de découvrir les
éventuels symptômes liés à une privation des médias sociaux, les
responsables de l’enquête ont demandé à 200 étudiants de se sevrer
pendant 24 heures.
Les résultats sont a priori guère rassurants.
Les étudiants sevrés ont présenté des symptômes assez proches de
l’addiction à de la drogue ou de l’alcool. Beaucoup ont montré des
signes évidents de manque ou d’anxiété, tandis que d’autres ont
manifesté une incapacité à agir normalement. L’absence de lien social
suite à cette expérience a également provoqué chez certains une envie
compulsive de consommation, de la même façon qu’un drogué ou un
alcoolique a besoin de sa dose.
Concrètement, le sevrage touchait
ici l’ensemble des moyens modernes de communication, comme les SMS, les
e-mails, la messagerie instantanée, les appels téléphoniques ou encore
les réseaux sociaux, comme Facebook. L’enquête a même poussé davantage
en incluant la télévision et la musique. Susan Moeller, la directrice du
projet, a expliqué que beaucoup de retours ont été transmis par les
élèves.
“Je suis clairement accro et la dépendance est écoeurante” a ainsi réagi l’un des jeunes ayant participé à cette expérience. “Envoyer des messages et discuter par messagerie instantanée avec mes amis me donne une constante impression de confort” a écrit un des jeunes, qui a bloggué à propos de ses réactions. “Quand je n’ai pas accès à ces deux “luxes”, je me sens seul et isolé“.
La
question de l’addiction aux jeux vidéo, aux réseaux sociaux ou aux
nouveaux médias est diversement appréciée selon les pays. Si certains
États n’ont pas de politique spécifique pour lutter contre ce nouveau
genre d’addiction, d’autres ont une politique beaucoup plus rigoureuse,
en fonction de la situation interne. En Corée du Sud par exemple, le
gouvernement s’inquiète de la dépendance galopante des jeunes
Sud-Coréens aux jeux vidéo, et en particulier aux MMORPG.
Dernièrement,
c’est l’idée d’un couvre-feu qui a été proposée, afin de freiner
l’expansion d’un phénomène qui affecterait de plus en plus de jeunes.
Initiée par le ministère de la culture, des sports et du tourisme,
cette mesure serait d’une durée de six heures afin de forcer les joueurs
à sortir de leur monde virtuel. L’autre piste
serait la réduction drastique des débits, afin de ne plus rendre le jeu
attrayant, et persuader le joueur à faire une pause. (NdL&I :
L’Etat-Maman dans sa plus pure expression… de quel droit on me réduirait
mon débit ? Au titre que c’est “pour mon bien ?” LOL ! Sans parler des
difficultés techniques de la mise en oeuvre d’une telle mesure
totalement liberticide…)
En France, à
défaut d’étude sur l’impact du web social sur les jeunes, des
réflexions ont été menées pour connaitre l’impact des jeux vidéo sur nos
chères petites têtes blondes. L’année dernière, Christine Albanel –
alors ministre de la culture – avait souhaité par exemple la mise en
place d’une campagne d’information sur les dangers du jeu vidéo, tout en
appelant à la généralisation des systèmes de contrôle parental
permettant de brider l’accès ou les fonctionnalités de certains jeux.
La ministre demandait alors “une étude épidémiologique et sociologique nationale sur le phénomène de cyberdépendance et ses conséquences“,
comme le préconisait un rapport remis au gouvernement en novembre 2008.
Si les jeux vidéo sont suivis avec attention dans l’Hexagone, nul doute
qu’une telle étude incite un jour ou l’autre les responsables
politiques à se pencher sur la question de l’impact des médias sociaux ,
et d’Internet en général, sur les Français.
(Source : Numerama via Liberté Internets)
dépendants d’Internet, et plus généralement des nouveaux médias et des
moyens de communication ? Selon une récente étude américaine, c’est le
cas. En effet, une expérience a révélé qu’un sevrage de 24 heures aux
réseaux sociaux a entrainé l’apparition de symptômes assez proches de
l’addiction à de l’alcool ou de la drogue.
(…) Pour
l’heure, le lien de causalité entre addiction à Internet et trouble
psychiatrique n’est pas systématiquement établi. Cependant, une étude
américaine récemment menée par des chercheurs de l’université du
Maryland pourrait peut-être changer la donne. Afin de découvrir les
éventuels symptômes liés à une privation des médias sociaux, les
responsables de l’enquête ont demandé à 200 étudiants de se sevrer
pendant 24 heures.
Les résultats sont a priori guère rassurants.
Les étudiants sevrés ont présenté des symptômes assez proches de
l’addiction à de la drogue ou de l’alcool. Beaucoup ont montré des
signes évidents de manque ou d’anxiété, tandis que d’autres ont
manifesté une incapacité à agir normalement. L’absence de lien social
suite à cette expérience a également provoqué chez certains une envie
compulsive de consommation, de la même façon qu’un drogué ou un
alcoolique a besoin de sa dose.
Concrètement, le sevrage touchait
ici l’ensemble des moyens modernes de communication, comme les SMS, les
e-mails, la messagerie instantanée, les appels téléphoniques ou encore
les réseaux sociaux, comme Facebook. L’enquête a même poussé davantage
en incluant la télévision et la musique. Susan Moeller, la directrice du
projet, a expliqué que beaucoup de retours ont été transmis par les
élèves.
“Je suis clairement accro et la dépendance est écoeurante” a ainsi réagi l’un des jeunes ayant participé à cette expérience. “Envoyer des messages et discuter par messagerie instantanée avec mes amis me donne une constante impression de confort” a écrit un des jeunes, qui a bloggué à propos de ses réactions. “Quand je n’ai pas accès à ces deux “luxes”, je me sens seul et isolé“.
La
question de l’addiction aux jeux vidéo, aux réseaux sociaux ou aux
nouveaux médias est diversement appréciée selon les pays. Si certains
États n’ont pas de politique spécifique pour lutter contre ce nouveau
genre d’addiction, d’autres ont une politique beaucoup plus rigoureuse,
en fonction de la situation interne. En Corée du Sud par exemple, le
gouvernement s’inquiète de la dépendance galopante des jeunes
Sud-Coréens aux jeux vidéo, et en particulier aux MMORPG.
Dernièrement,
c’est l’idée d’un couvre-feu qui a été proposée, afin de freiner
l’expansion d’un phénomène qui affecterait de plus en plus de jeunes.
Initiée par le ministère de la culture, des sports et du tourisme,
cette mesure serait d’une durée de six heures afin de forcer les joueurs
à sortir de leur monde virtuel. L’autre piste
serait la réduction drastique des débits, afin de ne plus rendre le jeu
attrayant, et persuader le joueur à faire une pause. (NdL&I :
L’Etat-Maman dans sa plus pure expression… de quel droit on me réduirait
mon débit ? Au titre que c’est “pour mon bien ?” LOL ! Sans parler des
difficultés techniques de la mise en oeuvre d’une telle mesure
totalement liberticide…)
En France, à
défaut d’étude sur l’impact du web social sur les jeunes, des
réflexions ont été menées pour connaitre l’impact des jeux vidéo sur nos
chères petites têtes blondes. L’année dernière, Christine Albanel –
alors ministre de la culture – avait souhaité par exemple la mise en
place d’une campagne d’information sur les dangers du jeu vidéo, tout en
appelant à la généralisation des systèmes de contrôle parental
permettant de brider l’accès ou les fonctionnalités de certains jeux.
La ministre demandait alors “une étude épidémiologique et sociologique nationale sur le phénomène de cyberdépendance et ses conséquences“,
comme le préconisait un rapport remis au gouvernement en novembre 2008.
Si les jeux vidéo sont suivis avec attention dans l’Hexagone, nul doute
qu’une telle étude incite un jour ou l’autre les responsables
politiques à se pencher sur la question de l’impact des médias sociaux ,
et d’Internet en général, sur les Français.
(Source : Numerama via Liberté Internets)