http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/11/02/paris-condamne-la-decision-d-israel-d-accelerer-la-colonisation_1597329_3218.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20111103-[titres]
La reprise de la colonisation à Jérusalem-Est inquiète la communauté internationale
LEMONDE.FR avec AFP 02.11.11
RÉPROBATION INTERNATIONALE
PARIS CONDAMNE AUSSI LES SANCTIONS ÉCONOMIQUES
Paris, qui a surpris en votant "oui" lundi à l'adhésion des Palestiniens à l'Unesco, s'est par ailleurs inquiété des sanctions économiques, annoncées dasn la foulée par Benyamin Nétanyahou. Le "gel du transfert des taxes récoltées au nom de l'Autorité palestinienne" préoccupe "vivement" la France, a déclaré Bernard Valero.
Ces fonds, d'un montant d'environ 50 millions de dollars par mois, sont prélevés, sous forme de droits de douane et de TVA, sur les produits destinés aux Palestiniens, qui transitent par les ports et aéroports israéliens. "Leur gel serait en effet contraire aux engagements internationaux contractés par Israël et à ses obligations juridiques. Il menacerait en outre les progrès obtenus par l'Autorité palestinienne dans la construction des institutions palestiniennes sur le terrain", rappelle M. Valero.
Cet argent assure 30 % du budget de l'Autorité palestinienne et permet de payer 140 000 fonctionnaires palestiniens. La dernière fois que cette sanction a été appliquée, en 2007, aucun fonctionnaire palestinien n'avait pu être payé.
EN ISRAËL, L'HEURE N'EST PAS À L'APAISEMENT
La reprise de la colonisation à Jérusalem-Est inquiète la communauté internationale
LEMONDE.FR avec AFP 02.11.11
Paris condamne la décision du gouvernement israélien de relancer rapidement la colonisation à Jérusalem-Est. "La colonisation, tant en Cisjordanie qu'à Jérusalem-Est, est illégale au regard du droit international et constitue une menace pour la solution des deux Etats", a ainsi rappelé Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères. Après l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a immédiatement annoncé plusieurs mesures de rétorsion envers la Palestine, dont la construction de 2 000 logements supplémentaires à Jérusalem-Est.
"Nous appelons le gouvernement israélien à s'abstenir de mettre en œuvre ce projet et, de façon plus générale, à mettre un terme à la colonisation", a ajouté le Quai d'Orsay. Un discours que reprend à son compte Berlin, qui a pourtant voté contre l'adhésion de la Palestine à l'Unesco. "Toutes [les] activités de colonisation, contraires au droit des peuples", doivent cesser, a déclaré Steffen Seibert, le porte-parole du gouvernement allemand.
"Nous appelons le gouvernement israélien à s'abstenir de mettre en œuvre ce projet et, de façon plus générale, à mettre un terme à la colonisation", a ajouté le Quai d'Orsay. Un discours que reprend à son compte Berlin, qui a pourtant voté contre l'adhésion de la Palestine à l'Unesco. "Toutes [les] activités de colonisation, contraires au droit des peuples", doivent cesser, a déclaré Steffen Seibert, le porte-parole du gouvernement allemand.
RÉPROBATION INTERNATIONALE
Londres de son côté s'inquiète d'un "coup grave aux efforts du Quartette [Etats-Unis, ONU, Union européenne et Russie] pour redémarrer les négociations de paix" et dénonce des "provocations", par l'intermédiaire du ministre des affaires étrangères britannique William Hague. Un peu plus tard, c'est Catherine Ashton qui synthétise ses positions au nom de l'Union européenne : "Nous appelons Israël à revenir sur cette décision", a ainsi déclaré la chef de la diplomatie européenne, avant d'exprimer sa "profonde inquiétude".
Quant aux Etats-Unis, jusqu'à présent sur la même ligne que le gouvernement israélien, ils ont eux aussi regretté cette décision qui, selon eux, ne favorise pas la poursuite des négociations entre les deux camps. La porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a dénoncé la décision de l'Etat juif de geler provisoirement les transferts de fonds aux Palestiniens. Moscou partage ce point de vue, le ministère des affaires étrangères jugeant "impossible d'approuver des décisions de punition collective des Palestiniens pour leur intention de faire partie des Nations unies et de leurs organisations spécialisées".
Quant aux Etats-Unis, jusqu'à présent sur la même ligne que le gouvernement israélien, ils ont eux aussi regretté cette décision qui, selon eux, ne favorise pas la poursuite des négociations entre les deux camps. La porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a dénoncé la décision de l'Etat juif de geler provisoirement les transferts de fonds aux Palestiniens. Moscou partage ce point de vue, le ministère des affaires étrangères jugeant "impossible d'approuver des décisions de punition collective des Palestiniens pour leur intention de faire partie des Nations unies et de leurs organisations spécialisées".
PARIS CONDAMNE AUSSI LES SANCTIONS ÉCONOMIQUES
Paris, qui a surpris en votant "oui" lundi à l'adhésion des Palestiniens à l'Unesco, s'est par ailleurs inquiété des sanctions économiques, annoncées dasn la foulée par Benyamin Nétanyahou. Le "gel du transfert des taxes récoltées au nom de l'Autorité palestinienne" préoccupe "vivement" la France, a déclaré Bernard Valero.
Ces fonds, d'un montant d'environ 50 millions de dollars par mois, sont prélevés, sous forme de droits de douane et de TVA, sur les produits destinés aux Palestiniens, qui transitent par les ports et aéroports israéliens. "Leur gel serait en effet contraire aux engagements internationaux contractés par Israël et à ses obligations juridiques. Il menacerait en outre les progrès obtenus par l'Autorité palestinienne dans la construction des institutions palestiniennes sur le terrain", rappelle M. Valero.
Cet argent assure 30 % du budget de l'Autorité palestinienne et permet de payer 140 000 fonctionnaires palestiniens. La dernière fois que cette sanction a été appliquée, en 2007, aucun fonctionnaire palestinien n'avait pu être payé.
EN ISRAËL, L'HEURE N'EST PAS À L'APAISEMENT
Et Benyamin Nétanyahou ne donne aucun gage d'apaisement. Mercredi, il a profité d'une cérémonie de commémoration en l'honneur d'un ministre assassiné pour insister sur " le droit de construire dans notre capitale éternelle", en parlant de Jérusalem. "C'est notre privilège et notre responsabilité pour cette génération et les suivantes [de construire] – pas comme une punition mais comme un droit normal", a-t-il ajouté, selon le Jerusalem Post.
Du côté des Palestiniens, on condamne cette attitude qui revient "à accélérer la destruction du processus de paix", a déclaré à Haaretz un porte-parole du président palestinien. Quant aux sanctions économiques, il les juge "inhumaines". Mais elles "ne remettent pas en cause" la politique de l'Autorité palestinienne en vue d'obtenir sa reconnaissance à l'ONU, insiste le négociateur Saeb Erekat.
La situation se tend sur le terrain aussi. Mardi soir, une roquette a été tirée de la bande de Gaza vers le sud d'Israël, sans faire ni victime ni dégât, fragilisant un peu plus la trêve instaurée dimanche 31 octobre.
Du côté des Palestiniens, on condamne cette attitude qui revient "à accélérer la destruction du processus de paix", a déclaré à Haaretz un porte-parole du président palestinien. Quant aux sanctions économiques, il les juge "inhumaines". Mais elles "ne remettent pas en cause" la politique de l'Autorité palestinienne en vue d'obtenir sa reconnaissance à l'ONU, insiste le négociateur Saeb Erekat.
La situation se tend sur le terrain aussi. Mardi soir, une roquette a été tirée de la bande de Gaza vers le sud d'Israël, sans faire ni victime ni dégât, fragilisant un peu plus la trêve instaurée dimanche 31 octobre.