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Communiqué de presse de l’APSES du 13 juin 2011 :
Après des programmes rejetés, le ministère veut passer en force sur les épreuves du baccalauréat en SES.
En rejetant à une large majorité les projets de nouveaux
programmes de terminale en Sciences Économiques et Sociales, le
Conseil Supérieur de l’Éducation a envoyé le 9 juin un message clair au
Ministère et au groupe d’experts. Ce camouflet intervient après que
le nouveau programme de première ait réussi l’exploit de faire la
quasi unanimité contre lui de la part des universitaires, des
syndicats enseignants, des enseignants et des syndicats lycéens.
Ce vote souligne l’impasse que constitue le passage en force sur
la réforme des programmes et également sur les transformations
précipitées et en catimini des épreuves du baccalauréat, sans
aucune consultation de la communauté éducative. Les futurs
bacheliers ES et leurs familles seront ainsi heureux d’apprendre que
l’on transforme radicalement et à la va-vite les épreuves de la
discipline centrale de la série ES (coefficient 7 ou 9 selon le
choix de spécialité), sans que les nouvelles modalités soient
testées dans les classes comme cela était pourtant le cas lors des
réformes précédentes.
En outre, les nouvelles épreuves, en minorant les capacités
d’analyse des documents et en consacrant la prépondérance de
questions de simple récitation de cours, vont à rebours de ce qui est
demandé pour réussir dans l’enseignement supérieur et construire
sa citoyenneté. Elles se traduiront par un recul de la réflexion
personnelle des élèves, de leur capacité à construire une
argumentation nuancée, et par un bachotage encore plus important
qu’aujourd’hui. Et que dire du renforcement du risque de fraudes à
l’examen lorsque les épreuves sont de plus en plus réduites à une
restitution des connaissances ?
L’APSES appelle d’ores et déjà les enseignants de SES à contourner le programme de première dès septembre 2011,
un programme que plus d’un enseignant sur deux a dénoncé comme
inapplicable par la signature d’une pétition demandant son report
et sa refonte, sans que le ministère ne prenne en compte cette
protestation sans précédent. Le vote négatif du CSE sur les
programmes de terminale renforce la demande d’une réécriture de
l’ensemble des programmes de SES du cycle terminal. L’APSES demande
également au Ministère un moratoire sur la rénovation des
épreuves du baccalauréat et la mise en place d’une véritable
concertation avec les enseignants.
</blockquote>
Communiqué de presse de l’APSES du 13 juin 2011 :
Après des programmes rejetés, le ministère veut passer en force sur les épreuves du baccalauréat en SES.
En rejetant à une large majorité les projets de nouveaux
programmes de terminale en Sciences Économiques et Sociales, le
Conseil Supérieur de l’Éducation a envoyé le 9 juin un message clair au
Ministère et au groupe d’experts. Ce camouflet intervient après que
le nouveau programme de première ait réussi l’exploit de faire la
quasi unanimité contre lui de la part des universitaires, des
syndicats enseignants, des enseignants et des syndicats lycéens.
Ce vote souligne l’impasse que constitue le passage en force sur
la réforme des programmes et également sur les transformations
précipitées et en catimini des épreuves du baccalauréat, sans
aucune consultation de la communauté éducative. Les futurs
bacheliers ES et leurs familles seront ainsi heureux d’apprendre que
l’on transforme radicalement et à la va-vite les épreuves de la
discipline centrale de la série ES (coefficient 7 ou 9 selon le
choix de spécialité), sans que les nouvelles modalités soient
testées dans les classes comme cela était pourtant le cas lors des
réformes précédentes.
En outre, les nouvelles épreuves, en minorant les capacités
d’analyse des documents et en consacrant la prépondérance de
questions de simple récitation de cours, vont à rebours de ce qui est
demandé pour réussir dans l’enseignement supérieur et construire
sa citoyenneté. Elles se traduiront par un recul de la réflexion
personnelle des élèves, de leur capacité à construire une
argumentation nuancée, et par un bachotage encore plus important
qu’aujourd’hui. Et que dire du renforcement du risque de fraudes à
l’examen lorsque les épreuves sont de plus en plus réduites à une
restitution des connaissances ?
L’APSES appelle d’ores et déjà les enseignants de SES à contourner le programme de première dès septembre 2011,
un programme que plus d’un enseignant sur deux a dénoncé comme
inapplicable par la signature d’une pétition demandant son report
et sa refonte, sans que le ministère ne prenne en compte cette
protestation sans précédent. Le vote négatif du CSE sur les
programmes de terminale renforce la demande d’une réécriture de
l’ensemble des programmes de SES du cycle terminal. L’APSES demande
également au Ministère un moratoire sur la rénovation des
épreuves du baccalauréat et la mise en place d’une véritable
concertation avec les enseignants.
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