Lettre ouverte au maire d'Athenes
Submitted by Antoine on Thu, 14/07/2011 - 15:49
Suite à un ordre du gouvernement, vous avez déclaré que vous alliez faire évacuer la Place Syntagma, prenant sur vous d’ordonner une action anticonstitutionnelle, puisque la Constitution, dans l’article 11 protège explicitement le droit de réunion des citoyens.
Nous vous rappelons que les lieux publics de la municipalité appartiennent aux résidents de cette ville.
Depuis 45 jours les citoyens d’Athènes, de la ville dont vous êtes le maire, se réunissent et manifestent pacifiquement sur les lieux publics et sur les places.
Nous luttons pour la justice et la dignité et nous refusons d’obéir à toute loi anticonstitutionnelle et injuste, ainsi qu’à tout mémorandum, qui anéantissent nos vies.
Or vous, pendant ces 45 jours, vous nous ignorez ostensiblement. Au lieu de venir vous joindre au mouvement de la place Syntagma, vous vous hâtez de vous conformer aux ordres du gouvernement, ordres qui sont tous tournés contre nous.
Durant 45 jours les assemblées populaires de la place Syntagma, appliquant la démocratie dans les faits, ont suscité l’intérêt du monde entier ainsi que celui des touristes.
Cependant vous affirmez, en sachant que cela est mensonger, que les annulations des séjours touristiques ainsi que le marasme du commerce au centre-ville d’Athènes sont dus aux "Indignés" !
Vous savez très bien que les centaines de milliers de manifestants grecs et étrangers qui sont passés, passent ou sont installés sur la place Syntagma, non seulement ne nuisent pas mais au contraire renforcent la vie touristique et commerciale du centre-ville.
Vous n’avez pas dit un mot des conséquences sur le tourisme de la répressions terroriste du gouvernement le 15 juin, ni contre l'orgie de gaz lacrymogènes ou contre les provocateurs et les violences policières des 28 et 29 juillet, non seulement sur la Place Syntagma, mais aussi à Pangrati, au Stade, à Monastiraki, sur l’avenue Dionyssiou Aéropagitou (n.d.t. voie piétonne qui mène les touristes à l’Acropole), etc.
Vous n’avez pas dit un mot sur les répercussions des actes de violence et terroristes de l’état, sur la vie commerciale du quartier de Syntgma et du centre-ville en général.
Vous n’avez pas dit un mot, non plus, à propos des assauts des hordes des DIAS (policiers à moto) sur les magasins et les restaurants de la rue Ermou et dans bien d’autres rues commerciales, ainsi que sur les actes de violences policières perpétrés contre des touristes !
Vous n’avez pas pris position contre les violences meurtrières des forces de répression à l’encontre des résidents de votre ville, et vous en êtes, même, venu à refuser d’en débattre au sein du Conseil Municipal.
Vous n’avez pas dit un mot sur les dégâts causés par les CRS et les forces de répression gouvernementales, sur les lieux publics de la ville et sur la Place Syntagma plus particulièrement.
Vous n’avez rien dit sur les nuages de produits chimiques répendus un peu partout par les prétoriens de M. Papoutsis (n.d.t. ministre pour la protection des citoyens), gaz nuisibles à la sécurité et à la santés des Athéniens.
Vous n’êtes même pas intervenu pour empêcher les violences policières incontrôlées qui ont eu pour conséquences des centaines de blessés. C’est par hasard et surtout grâce à notre solidarité que nous n’avons pas eu de morts.
Vous n’avez rien dit contre le plan organisé par la police pour pousser les drogués vers la Place Syntagma. Si certains sans-abris ou drogués s’y réfugient, c’est que personne ne les en chasse. Si leur présence offense votre esthétique, nous vous rappelons qu’ils sont les victimes de la politique d’indifférence de l’état et de la municipalité à leur égard, dont vous êtes co-responsable. En conséquences, au lieu de les chasser de rue en rue et de place en place, vous avez le devoir de vous pencher sur leur problème et de le prendre en charge, de leur redonner espoir, de leur procurer un toit et des soins, afin qu’ils repartent en ayant retrouvé leur dignité. N’oublions pas que la majorité de ceux qui séjournent sous les tentes de la Place Syntagma est constituée de personnes qui ont abandonné leur maison et leur vie quotidienne pour concrétiser l’appel de la Place : « Nous ne partons pas tant qu’ils ne partent pas ». Des gens aussi décidés, le pouvoir en place les redoute et il les offense.
Lorsque les citoyens ont été en danger, vous avez brillé par votre
absence. Pendant les heures et les jours critiques, Athènes n’a pas eu
de maire. Laissez donc tomber les prétextes, et avouez que vous avez
reçu l’ordre de collaborer a l’ opération de dissolution des
assemblées populaires de la place Syntagma. Allez vous vous conformer
aux ordres d’un gouvernement de violence et d' injustice, a la quelle
vous obéissez servilement jusqu'à aujourd’hui, et vous tourner
clairement contre les citoyens et électeurs de votre commune ? Au
lieu de maire d’ Athènes et défenseur des habitants de votre commune,
vous deviendrez l’accusateur/dénonciateur et le complice de la
violence qui s’ exerce contre eux ?
Nous, dans tous les cas, nous ne sommes pas les ‘’indignés’’ que
présentent les Masse- Média, nous sommes des citoyens actifs et
décidés de nous battre de tous les moyens possibles suivant les
décisions collectives prises a l’ intérieur de nos assemblées
populaires, jusqu’au départ de tous ceux qui nous ont amenés a cette
situation la : gouvernement, troica, Memorandums et memorandum a moyen
terme, banques et leurs exécutants etc., jusqu'à ce que nous ayons
réapproprié nos vies et établi une vraie démocratie, régie par des
relations d’ égalité, de justice et de dignité.
L’ assemblée populaire de la place Syntagma concerne tous les
citoyens. Vous êtes tous invites de venir et d’exposer personnellement
vos opinions, comme tout le monde.
Assemblée populaire de la place Syntagma, le 10 juillet 2011.
sources : site democratie reelle de Grece.
http://real-democracy.gr/fr/announcement/lettre-ouverte-au-maire-dathenes
Submitted by Antoine on Thu, 14/07/2011 - 15:49
Suite à un ordre du gouvernement, vous avez déclaré que vous alliez faire évacuer la Place Syntagma, prenant sur vous d’ordonner une action anticonstitutionnelle, puisque la Constitution, dans l’article 11 protège explicitement le droit de réunion des citoyens.
Nous vous rappelons que les lieux publics de la municipalité appartiennent aux résidents de cette ville.
Depuis 45 jours les citoyens d’Athènes, de la ville dont vous êtes le maire, se réunissent et manifestent pacifiquement sur les lieux publics et sur les places.
Nous luttons pour la justice et la dignité et nous refusons d’obéir à toute loi anticonstitutionnelle et injuste, ainsi qu’à tout mémorandum, qui anéantissent nos vies.
Or vous, pendant ces 45 jours, vous nous ignorez ostensiblement. Au lieu de venir vous joindre au mouvement de la place Syntagma, vous vous hâtez de vous conformer aux ordres du gouvernement, ordres qui sont tous tournés contre nous.
Durant 45 jours les assemblées populaires de la place Syntagma, appliquant la démocratie dans les faits, ont suscité l’intérêt du monde entier ainsi que celui des touristes.
Cependant vous affirmez, en sachant que cela est mensonger, que les annulations des séjours touristiques ainsi que le marasme du commerce au centre-ville d’Athènes sont dus aux "Indignés" !
Vous savez très bien que les centaines de milliers de manifestants grecs et étrangers qui sont passés, passent ou sont installés sur la place Syntagma, non seulement ne nuisent pas mais au contraire renforcent la vie touristique et commerciale du centre-ville.
Vous n’avez pas dit un mot des conséquences sur le tourisme de la répressions terroriste du gouvernement le 15 juin, ni contre l'orgie de gaz lacrymogènes ou contre les provocateurs et les violences policières des 28 et 29 juillet, non seulement sur la Place Syntagma, mais aussi à Pangrati, au Stade, à Monastiraki, sur l’avenue Dionyssiou Aéropagitou (n.d.t. voie piétonne qui mène les touristes à l’Acropole), etc.
Vous n’avez pas dit un mot sur les répercussions des actes de violence et terroristes de l’état, sur la vie commerciale du quartier de Syntgma et du centre-ville en général.
Vous n’avez pas dit un mot, non plus, à propos des assauts des hordes des DIAS (policiers à moto) sur les magasins et les restaurants de la rue Ermou et dans bien d’autres rues commerciales, ainsi que sur les actes de violences policières perpétrés contre des touristes !
Vous n’avez pas pris position contre les violences meurtrières des forces de répression à l’encontre des résidents de votre ville, et vous en êtes, même, venu à refuser d’en débattre au sein du Conseil Municipal.
Vous n’avez pas dit un mot sur les dégâts causés par les CRS et les forces de répression gouvernementales, sur les lieux publics de la ville et sur la Place Syntagma plus particulièrement.
Vous n’avez rien dit sur les nuages de produits chimiques répendus un peu partout par les prétoriens de M. Papoutsis (n.d.t. ministre pour la protection des citoyens), gaz nuisibles à la sécurité et à la santés des Athéniens.
Vous n’êtes même pas intervenu pour empêcher les violences policières incontrôlées qui ont eu pour conséquences des centaines de blessés. C’est par hasard et surtout grâce à notre solidarité que nous n’avons pas eu de morts.
Vous n’avez rien dit contre le plan organisé par la police pour pousser les drogués vers la Place Syntagma. Si certains sans-abris ou drogués s’y réfugient, c’est que personne ne les en chasse. Si leur présence offense votre esthétique, nous vous rappelons qu’ils sont les victimes de la politique d’indifférence de l’état et de la municipalité à leur égard, dont vous êtes co-responsable. En conséquences, au lieu de les chasser de rue en rue et de place en place, vous avez le devoir de vous pencher sur leur problème et de le prendre en charge, de leur redonner espoir, de leur procurer un toit et des soins, afin qu’ils repartent en ayant retrouvé leur dignité. N’oublions pas que la majorité de ceux qui séjournent sous les tentes de la Place Syntagma est constituée de personnes qui ont abandonné leur maison et leur vie quotidienne pour concrétiser l’appel de la Place : « Nous ne partons pas tant qu’ils ne partent pas ». Des gens aussi décidés, le pouvoir en place les redoute et il les offense.
Lorsque les citoyens ont été en danger, vous avez brillé par votre
absence. Pendant les heures et les jours critiques, Athènes n’a pas eu
de maire. Laissez donc tomber les prétextes, et avouez que vous avez
reçu l’ordre de collaborer a l’ opération de dissolution des
assemblées populaires de la place Syntagma. Allez vous vous conformer
aux ordres d’un gouvernement de violence et d' injustice, a la quelle
vous obéissez servilement jusqu'à aujourd’hui, et vous tourner
clairement contre les citoyens et électeurs de votre commune ? Au
lieu de maire d’ Athènes et défenseur des habitants de votre commune,
vous deviendrez l’accusateur/dénonciateur et le complice de la
violence qui s’ exerce contre eux ?
Nous, dans tous les cas, nous ne sommes pas les ‘’indignés’’ que
présentent les Masse- Média, nous sommes des citoyens actifs et
décidés de nous battre de tous les moyens possibles suivant les
décisions collectives prises a l’ intérieur de nos assemblées
populaires, jusqu’au départ de tous ceux qui nous ont amenés a cette
situation la : gouvernement, troica, Memorandums et memorandum a moyen
terme, banques et leurs exécutants etc., jusqu'à ce que nous ayons
réapproprié nos vies et établi une vraie démocratie, régie par des
relations d’ égalité, de justice et de dignité.
L’ assemblée populaire de la place Syntagma concerne tous les
citoyens. Vous êtes tous invites de venir et d’exposer personnellement
vos opinions, comme tout le monde.
Assemblée populaire de la place Syntagma, le 10 juillet 2011.
sources : site democratie reelle de Grece.
http://real-democracy.gr/fr/announcement/lettre-ouverte-au-maire-dathenes