Gouvernements du monde industriel, géants fatigués de chair et de pierre, nous venons de l'Internet. Le nouveau foyer de la conscience collective. Au nom de l'avenir de cette culture, nous vous demandons à vous, le passé et l'obsolète, de nous laisser en paix. Vous n'êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n'avez aucune souveraineté là où nous nous rassemblons.
Nous n'avons pas de gouvernement élu, nous n'en voulons pas, nous n'en auront jamais. Nous nous adressons à vous avec toute l'autorité que donne la liberté elle-même, anonymement.
Nous déclarons que l'espace social global que nous bâtissons ensemble est naturellement indépendant des tyrannies et injustices que vous cherchez à nous imposer. Vous n'avez aucuns droits moral à nous gouverner, ni ne possédez de réelles méthodes de répression que nous puissions craindre.
Les gouvernements reçoivent leur pouvoir judiciaire du consentement des gouvernés. Vous n'avez ni sollicité, ni reçu le nôtre. Vous n'avez pas pris part à notre grande conversation, ni à la création de la richesse de nos marchés. La croissance rapide de la censure gouvernementale n'a pas échappée à notre attention. Le cyberespace n'est pas borné par vos frontières. Ne pensez pas pouvoir en construire une, comme s'il s'agissait d'un projet de travaux publique. Vous ne le pouvez pas. Il s'agit d'un acte naturel, qui se développe grâce à nos actions collectives.
Vous prétendez qu'il y a des problèmes entre nous que vous devez résoudre. Vous utiliser cet argument dans le but de nous imposer des restrictions injustes à nos libertés civiles et à nos droits. Nous ne pouvons pas permettre cela. Vous pouvez considérer ceci comme un avertissement formel. Si vous continuez d'imposer un contrôle injuste sur nous, vous irez droit au désastre.
Nous sommes anonymes, nous sommes légion.
Nous ne pardonnons pas, et nous n'oublions pas.
Attendez-vous à nous.