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    Messages : 4
    Date d'inscription : 21/06/2011

    DÉSOBÉISSANCE CIVILE Empty DÉSOBÉISSANCE CIVILE

    Message  rémy'instonstyle Mer 23 Nov - 17:48

    ALORS
    FAISONS TOUS CECI =======>>>>> l y a 100 ans, le 11
    septembre 1906, Gandhi lançait la première campagne de désobéissance
    civile

    La désobéissance civile : une action citoyenne radicale et constructive

    La date du 11 septembre évoque bien sûr les attentats de New-York. Mais
    cette année, elle est aussi l’anniversaire du centenaire de la
    désobéissance civile… Dans la mémoire des luttes non-violentes, le 11
    septembre 1906 évoque le lancement par Gandhi de la première campagne de
    désobéissance civile contre les lois discriminatoires qui opprimaient
    les Indiens en Afrique du Sud. Et depuis cette date, cette stratégie
    d’action collective non-violente a été utilisée avec succès aux quatre
    coins du monde dans de nombreux combats pour la dignité humaine et les
    droits des peuples.

    En 1906, Mohandas K. Gandhi, jeune avocat
    indien formé en Angleterre, défend les droits de la minorité indienne en
    Afrique du Sud. Le gouvernement vient de promulguer un projet
    d’ordonnance pour lutter contre l’immigration asiatique illégale,
    obligeant tous les Indiens à se faire inscrire auprès des autorités et à
    laisser leurs empreintes digitales sous peine d’amende, de prison ou de
    déportation. Le 11 septembre 1906, Gandhi organise un important meeting
    au théâtre impérial de Johannesburg au cours duquel il fait prêter
    serment aux trois mille participants de ne jamais se soumettre à cette «
    loi noire », qualifiée de « loi scélérate ». C’est le « serment du jeu
    de paume » de la désobéissance civile ! Cet engagement d’insoumission
    marque le début d’une campagne d’action qui ira en s’intensifiant,
    notamment quand la loi sera promulguée. Précisons qu’à ce moment-là,
    Gandhi n’employait pas encore le terme de « désobéissance civile ».
    Insatisfait par l’expression « résistance passive » d’origine anglaise
    qu’il employait alors, mais qu’il jugeait confuse, il avait forgé un
    nouveau mot sanskrit : satyagraha, qui signifie : Dire non à
    l’injustice, avec fermeté, publiquement, sans violence et en acceptant
    les conséquences judiciaires de ses actes. Le satyagraha, c’est la toute
    première expression politique de la désobéissance civile dans
    l’histoire des luttes pour les droits de l’homme.

    Avant que
    Gandhi ne s’en empare, l’expression « désobéissance civile » (civil
    disobedience en anglais) apparaît pour la première fois en 1866 dans un
    recueil posthume des œuvres complètes de l’écrivain américain Henry
    David Thoreau. Celui-ci avait passé une nuit en prison en 1846 pour
    avoir refusé de payer l’impôt afin de ne pas cautionner l’esclavage des
    Noirs et la guerre contre le Mexique. Il avait expliqué son geste dans
    une conférence donnée en 1848 sur Les droits et les devoirs de
    l’individu face au gouvernement. C’est cette conférence, remaniée par
    Thoreau, qui fut éditée sous le titre Du devoir de désobéissance civile.
    Dans ce texte, Thoreau explique qu’il ne suffit pas de condamner par la
    parole les injustices, de voter une fois par an même dans le sens de la
    justice, de vouloir amender la loi injuste pour l’améliorer. Il affirme
    qu’il ne faut pas être soi-même complice de l’injustice que l’on
    condamne. En payant l’impôt qui sert à financer la politique de
    l’esclavage et la guerre, le citoyen américain collabore directement à
    l’injustice. Thoreau montre que la responsabilité du citoyen est engagée
    dans l’injustice lorsqu’on obéit à la loi injuste. D’où sa célèbre
    formule : « Si la machine gouvernementale veut faire de nous
    l’instrument de l’injustice envers notre prochain, alors je vous le dis,
    enfreignez la loi. Que votre vie soit un contre-frottement pour stopper
    la machine. Il faut que je veille, en tout cas, à ne pas me prêter au
    mal que je condamne ».

    L’histoire est riche de ces insoumis,
    objecteurs de conscience, dissidents qui, à titre individuel ou
    collectif, ont refusé d’obéir à des ordres illégitimes, ont défié les
    dictatures et les systèmes totalitaires, ont combattu sans violence les
    injustices sociales, économiques et politiques. Ces femmes et ces hommes
    ont toujours fait prévaloir les exigences de la conscience, de la
    raison et de l’humanité pour justifier leur désobéissance aux lois
    discriminatoires afin de ne pas être complices de l’injustice, de
    l’oppression et de l’infamie par passivité, silence, ou collaboration
    active. Dans les années soixante, Martin Luther King, disciple de
    Thoreau et de Gandhi, se considérait lui-même comme l’héritier d’une «
    tradition de contestation créatrice ». Tout au long de son combat
    exemplaire pour les droits civiques, il n’a cessé d’organiser la
    transgression des lois ségrégationnistes pour faire advenir la justice
    sociale et l’égalité entre Noirs et Blancs.

    En France, depuis
    quelques années, la désobéissance civile pointe son nez dans certains
    mouvements sociaux d’envergure. Ainsi, les militants de Droit au
    Logement investissent et occupent illégalement les appartements vides
    pour reloger les familles à la rue. Plus récemment, les Faucheurs
    volontaires, en l’absence de débat démocratique sur les OGM, détruisent
    les champs de maïs transgénique. Les Déboulonneurs dénoncent l’agression
    publicitaire en barbouillant les panneaux qui envahissent les villes et
    défigurent les paysages. Aujourd’hui, le Réseau Education Sans
    Frontières protège les familles sans papier menacées d’expulsion. Et on
    se souvient qu’en 1997, les cinéastes avaient impulsé un mouvement qui
    menaçait de recourir à la désobéissance civile pour s’opposer à la loi
    Debré sur l’immigration ; arme de dissuasion citoyenne, elle avait fait
    reculer le gouvernement.

    Utilisée massivement, la désobéissance
    civile exerce une pression sur le législateur et le pouvoir politique.
    Elle se déroule toujours à visage découvert et assume les risques de la
    sanction. C’est bien ce qui la différencie de la désobéissance
    délinquante. Mais les pouvoirs, y compris les pouvoirs démocratiques,
    parfois impuissants à juguler ces mouvements qui défient l’ordre établi,
    ont toujours la tentation de « criminaliser » cette désobéissance pour
    mieux la discréditer et la réprimer. Comme un aveu de faiblesse... En
    réalité, la désobéissance civile est une force politique qui s’oppose,
    mais qui aussi propose, construit l’alternative et redonne du pouvoir
    aux citoyens. « Légitime révolte », « respiration de la démocratie »,
    selon les belles formules de l’avocat François Roux, elle apparaît
    aujourd’hui comme une stratégie d’action citoyenne radicale, mais
    constructive. L’arme ultime qui ouvre tous les possibles pour agir
    efficacement sans violence et promouvoir de nouveaux droits dans une
    démocratie qui, plus que jamais, a besoin de contre-pouvoirs citoyens.
    CITOYENS DE FRANCE DÉSOBÉIS, NE RECONNAIT PAS DE DROIT UNE AUTORITÉ QUI
    NE RESPECTE PAS TON DROIT EN TANT QU’ÊTRE HUMAIN.......
    CommeUneOmbre
    CommeUneOmbre
    Dev
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    Messages : 488
    Date d'inscription : 13/06/2011

    DÉSOBÉISSANCE CIVILE Empty Re: DÉSOBÉISSANCE CIVILE

    Message  CommeUneOmbre Jeu 22 Déc - 15:57

    Pourquoi il faut constitutionnaliser la désobéissance civile
    Par Manuel Cervera-Marzal, Chercheur

    La désobéissance civile désigne une action politique illégale et non-violente fondée sur des motifs de conscience et destinée à modifier une loi ou à contester l'ordre juridique dans son ensemble.

    Elle est aujourd'hui pratiquée par les militants du Réseau éducation sans frontières (RESF) qui n'hésitent pas à risquer jusqu'à cinq ans de prison pour protéger des familles immigrées en situation irrégulière menacées par la politique xénophobe du gouvernement.

    Elle est aussi employée par les Faucheurs volontaires qui détruisent des parcelles d'essai transgéniques en vue d'alerter leurs concitoyens des dangers de l'agriculture génétiquement modifiée.

    Opposants à la désobéissance civile et garants de l'ordre établi ne manquent pas de pointer le danger inhérent au fait de laisser à chacun le droit d'apprécier librement la validité d'une loi. Reconnaissant à mi-mot l'existence de lois injustes, ils ordonnent qu'on s'y plie malgré tout car, comme le disait Goethe, mieux vaut une injustice qu'un désordre.

    Pourtant, trois éléments au moins nous informent que cette rhétorique conservatrice ne résiste pas à la critique.

    1 | Le courage, vertu cardinale

    Remarquons d'abord que, lors du procès de Nuremberg, intenté contre les principaux dirigeants nazis, les juges ont condamné ceux qui avaient obéi aux lois, signifiant ainsi que, contrairement à ce qui est enseigné à l'école, la vertu cardinale du citoyen n'est pas l'obéissance mais le courage ; courage qui exige que l'on résiste aux ordres lorsqu'ils entravent la dignité humaine.

    2 | Légalité n'est pas légitimité
    Rappelons ensuite que, comme l'avait sagement noté Pascal, « ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on fit que ce qui est fort fût juste ». Légalité n'est pas légitimité. Le droit ne vient pas de nulle part. Il est généralement dicté par les puissants, qui peuvent ainsi imposer leur domination avec la bénédiction des lois.

    3 | Pas de risque d'anarchie
    Enfin, faut-il véritablement craindre que la désobéissance civile nous plonge dans l'anarchie ? L'histoire nous fournit la meilleure des réponses.

    Les gigantesques manifestations du mouvement des droits civiques dans le sud des Etats-Unis au début des années 60 ont-elles mené à l'anarchie ? Puisqu'en définitive la désobéissance civile constitue non une menace mais, au contraire, une respiration pour la démocratie et puisque, à bien y regarder, un nombre croissant de citoyens partagent cette opinion, n'est-il pas temps de lui faire une place dans nos institutions publiques ?

    Plus concrètement, ne faudrait-il pas intégrer dans la Constitution le droit à désobéir à une loi jugée injuste ? Parmi les militants désobéissants, des voix se sont élevées pour revendiquer ce droit dans la mesure où, comme l'explique le philosophe Jean-Marie Muller, la Constitution a véritablement pour fonction de garantir la justice.

    Un problème logique

    Mais cette demande a beau être recevable, elle pose un problème logique en apparence insurmontable : il ne peut pas y avoir de droit juridique à désobéir à la loi. Prétendre désobéir légalement à la loi, n'est-ce pas s'enfermer dans une contradiction logique et une absurdité pragmatique ? Constitutionnaliser la désobéissance civile reviendrait en effet à proclamer un droit au non-droit, or le droit ne saurait se suspendre lui-même.

    Sommes-nous cependant si certains que le droit ne saurait se suspendre lui-même ? Les réflexions du philosophe italien Giorgio Agamben cherchent à prouver le contraire.

    La doctrine de l'état d'exception

    La doctrine de l'état d'exception, adoptée par la majorité des Etats de droit, soutient que dans certaines circonstances exceptionnelles, le droit commun peut être provisoirement suspendu, laissant par là les pleins pouvoirs au Président. Ainsi, avec l'état d'exception, le droit se nie lui-même, il s'auto- suspend.

    Une piste s'ouvre alors : puisque la Constitution française intègre les procédures d'exception dans son article 16, ne pourrait-elle pas aussi admettre un droit à désobéir aux lois jugées injustes ? Le droit à la désobéissance civile serait alors l'équivalent par en bas (c'est-à-dire pour le citoyen) de ce qu'est l'état d'exception par en haut (c'est-à-dire pour le président de la République). Il s'agirait, dans les deux cas, de transgresser momentanément l'ordre juridique en vue de le protéger.

    Un progrès démocratique pratique et théorique

    Ce droit constitutionnel à la désobéissance civile constituerait un progrès démocratique à la fois pratique et théorique :

    • pratique au sens où il permettrait aux citoyens de rappeler à l'ordre les élus lorsque ceux-ci s'autonomisent de la souveraineté populaire et s'écartent de la promotion du bien commun ;

    • théorique au sens où ce droit nous rappelle qu'en définitive la démocratie désigne avant tout le pouvoir constituant du peuple et non le pouvoir constitué de ses représentants.




    Source: http://www.rue89.com/2011/12/22/pourquoi-il-faut-constitutionnaliser-la-desobeissance-civile-227534
    CommeUneOmbre
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    Dev


    Messages : 488
    Date d'inscription : 13/06/2011

    DÉSOBÉISSANCE CIVILE Empty Re: DÉSOBÉISSANCE CIVILE

    Message  CommeUneOmbre Mer 25 Jan - 16:31

    La désobéissance civile, quand dire non devient un devoir moral





    Source: https://youtu.be/YDwlqlw4ggY

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