http://elysee.blog.lemonde.fr/2011/11/02/les-europeens-refusent-de-debloquer-les-8-milliards-deuros-attendus-par-athenes/#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20111103-[titres]
Grèce : vers un vote sur la zone euro
02 novembre 2011
Grèce : vers un vote sur la zone euro
Les Grecs décideront par référendum, sans doute le 4 décembre, s'ils décident de rester dans la zone euro. C'est la conclusion qu'ont tiré le premier ministre grec Georges Papandréou ainsi que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, mercredi 2 novembre à Cannes, à l'issue d'une réunion très tendue juste avant l'ouverture du sommet du G20, qui rassemble les principales puissances de la planète. "La question ne portera pas simplement sur un programme mais sera de savoir si nous voulons rester dans la zone euro", a indiqué M. Papandréou à la sortie du Palais des festival. Devant la presse, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont mis les Grecs face à leurs responsabilités. "C'est aux Grecs et à eux seuls de décider s'ils veulent continuer l'aventure avec nous", a déclaré M. Sarkozy.
Les deux dirigeants ont certes déclaré qu'ils souhaitaient que la Grèce reste dans l'euro, mais ils ont clairement fait le choix de la défense de la monnaie européenne plutôt que celui de la Grèce."L'euro doit conserver sa stabilité, de préférence avec la Grèce que sans, mais le devoir de garder un euro stable est notre mission première", a mis en garde Angela Merkel.
Dans ce contexte, le compte à rebours a commencé pour les Grecs. Il n'est pas question de leur verser la dernière tranche du plan de sauvetage de 2010, qui s'élève à 8 milliards d'euros, tant que le plan de restructuration décidé à Bruxelles le 27 octobre n'aura pas été négocié avec le FMI et entériné. Toute l'affaire doit être bouclée avant la mi-décembre, Athènes risquant de se retrouver en cessation de paiement à cette date, faute d'argent frais, selon les calculs du FMI et de la Commission européenne. "Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen, français, allemand qu'à partir du moment où un certain nombre de règles sont respectées. Si elles ne le sont pas, ni l'Europe ni le FMI ne pourront verser un centime", a résumé le chef de l'Etat français.
M. Papandréou a donc dû accélérer son calendrier, le référendum étant initialement prévu début 2012, et se résoudre à poser à ses concitoyens une question sur l'appartenance à l'euro, comme l'exigent depuis mardi Paris et Berlin. Le premier ministre a invoqué le besoin de chercher un consensus au-delà des dissensions politiques grecques. "Avec un consensus plus large, nous n'aurons pas besoin de référendum. Mais je pense qu'il y a un large consensus au sein du peuple grec et je veux lui donner la parole". M. Sarkozy a lancé un large appel pour que ce consensus soit réussi, invoquant les exemples irlandais, portugais et espagnols, qui ont su, selon lui, faire l'union nationale pour prendre les mesures nécessaires et éviter une catastrophe. Les Européens sont particulièrement furieux des querelles intestines grecques. "En cas de guerre en Grèce, il y aurait une unité nationale. Ce que nous menons, c'est une guerre contre la pire des crises financière de tous les temps. Le pays se désintègre et ils continuent les jeux politiciens", avait pesté dans l'après midi un haut responsable bruxellois.
Les Européens ont décidé d'accélérer la mise en œuvre de l'accord de Bruxelles. Une réunion des ministres des finances français et allemands doit avoir lieu ce jeudi pour mettre en place le FESF.
Grèce : vers un vote sur la zone euro
02 novembre 2011
Grèce : vers un vote sur la zone euro
Les Grecs décideront par référendum, sans doute le 4 décembre, s'ils décident de rester dans la zone euro. C'est la conclusion qu'ont tiré le premier ministre grec Georges Papandréou ainsi que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, mercredi 2 novembre à Cannes, à l'issue d'une réunion très tendue juste avant l'ouverture du sommet du G20, qui rassemble les principales puissances de la planète. "La question ne portera pas simplement sur un programme mais sera de savoir si nous voulons rester dans la zone euro", a indiqué M. Papandréou à la sortie du Palais des festival. Devant la presse, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont mis les Grecs face à leurs responsabilités. "C'est aux Grecs et à eux seuls de décider s'ils veulent continuer l'aventure avec nous", a déclaré M. Sarkozy.
Les deux dirigeants ont certes déclaré qu'ils souhaitaient que la Grèce reste dans l'euro, mais ils ont clairement fait le choix de la défense de la monnaie européenne plutôt que celui de la Grèce."L'euro doit conserver sa stabilité, de préférence avec la Grèce que sans, mais le devoir de garder un euro stable est notre mission première", a mis en garde Angela Merkel.
Dans ce contexte, le compte à rebours a commencé pour les Grecs. Il n'est pas question de leur verser la dernière tranche du plan de sauvetage de 2010, qui s'élève à 8 milliards d'euros, tant que le plan de restructuration décidé à Bruxelles le 27 octobre n'aura pas été négocié avec le FMI et entériné. Toute l'affaire doit être bouclée avant la mi-décembre, Athènes risquant de se retrouver en cessation de paiement à cette date, faute d'argent frais, selon les calculs du FMI et de la Commission européenne. "Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen, français, allemand qu'à partir du moment où un certain nombre de règles sont respectées. Si elles ne le sont pas, ni l'Europe ni le FMI ne pourront verser un centime", a résumé le chef de l'Etat français.
M. Papandréou a donc dû accélérer son calendrier, le référendum étant initialement prévu début 2012, et se résoudre à poser à ses concitoyens une question sur l'appartenance à l'euro, comme l'exigent depuis mardi Paris et Berlin. Le premier ministre a invoqué le besoin de chercher un consensus au-delà des dissensions politiques grecques. "Avec un consensus plus large, nous n'aurons pas besoin de référendum. Mais je pense qu'il y a un large consensus au sein du peuple grec et je veux lui donner la parole". M. Sarkozy a lancé un large appel pour que ce consensus soit réussi, invoquant les exemples irlandais, portugais et espagnols, qui ont su, selon lui, faire l'union nationale pour prendre les mesures nécessaires et éviter une catastrophe. Les Européens sont particulièrement furieux des querelles intestines grecques. "En cas de guerre en Grèce, il y aurait une unité nationale. Ce que nous menons, c'est une guerre contre la pire des crises financière de tous les temps. Le pays se désintègre et ils continuent les jeux politiciens", avait pesté dans l'après midi un haut responsable bruxellois.
Les Européens ont décidé d'accélérer la mise en œuvre de l'accord de Bruxelles. Une réunion des ministres des finances français et allemands doit avoir lieu ce jeudi pour mettre en place le FESF.