Comment rompre avec le libre-échange
La démondialisation et ses ennemis
Perchées sur le fil de la dette, les économies occidentales
flageolent de crise en crise. Réunions et sommets « exceptionnels » où
se joue le sort d’un pays, d’un continent, constituent désormais
l’ordinaire des responsables politiques. Depuis trois ans, ces derniers
ont endossé le rôle de voiture-balai de la finance. Mais une autre piste
s’ouvre, suscitant déjà craintes et controverses : qui a peur de la
démondialisation ?
Par Frédéric Lordon
Au commencement, les choses étaient simples : il y avait la raison —
qui procédait par cercles (avec M. Alain Minc au milieu) —, et puis il y
avait la maladie mentale. Les raisonnables avaient établi que la
mondialisation était la réalisation du bonheur ; tous ceux qui n’avaient
pas le bon goût d’y croire étaient à enfermer. « Raison » cependant
confrontée à un léger problème de cohérence interne puisque, se voulant
l’idéal de la discussion conduite selon les normes de la vérité et du
meilleur argument, elle n’en aura pas moins interdit le débat pendant
deux décennies et n’aura consenti à le laisser s’ouvrir qu’au spectacle
de la plus grande crise du capitalisme.
lire la suite : http://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/LORDON/20843
Monde Diplomatique - aout 2011
La démondialisation et ses ennemis
Perchées sur le fil de la dette, les économies occidentales
flageolent de crise en crise. Réunions et sommets « exceptionnels » où
se joue le sort d’un pays, d’un continent, constituent désormais
l’ordinaire des responsables politiques. Depuis trois ans, ces derniers
ont endossé le rôle de voiture-balai de la finance. Mais une autre piste
s’ouvre, suscitant déjà craintes et controverses : qui a peur de la
démondialisation ?
Par Frédéric Lordon
Au commencement, les choses étaient simples : il y avait la raison —
qui procédait par cercles (avec M. Alain Minc au milieu) —, et puis il y
avait la maladie mentale. Les raisonnables avaient établi que la
mondialisation était la réalisation du bonheur ; tous ceux qui n’avaient
pas le bon goût d’y croire étaient à enfermer. « Raison » cependant
confrontée à un léger problème de cohérence interne puisque, se voulant
l’idéal de la discussion conduite selon les normes de la vérité et du
meilleur argument, elle n’en aura pas moins interdit le débat pendant
deux décennies et n’aura consenti à le laisser s’ouvrir qu’au spectacle
de la plus grande crise du capitalisme.
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Monde Diplomatique - aout 2011