bernat - ven, 07/22/2011 - 16:06 - Commission Communication
Mouvement 15M
Juillet 2011
Marche Populaire des Indignés
Le 15M prend les "chemins" après avoir pris les "places" et les "quartiers"
Une grande marche vers Madrid composée de cinq colonnes qui
sont parties de tous les points cardinaux du pays, après avoir marché
pendant 30 jours, ils arriveront à Madrid le 23 juillet.
Des groupes d'activistes du 15M ont commencé la Marche Populaire des
Indignés (MPI) en marchant depuis le 19 juin (19J) avec l'objectif de
faire connaître directement leurs propositions, leurs assemblées et
leurs expériences. Ils sont en train de réaliser cet objectif en
parcourant des centaines de villages en marche marathoniennes pendant un
mois.
Ils parcourent parfois plus de 30 kms par jour, et en moyenne 22 kms.
5 routes recouvrant tout le pays
La MPI a commencé sur la route Est, sortant de Valence le 19 juin
dernier avec une trentaine d'activistes indignés. Dans les jours qui ont
suivi, les autres marches ont commencé : celle du Nord-est en
provenance de Catalogne, celle du Nord depuis Navarra et le Pays de
Vasco, celle du Sud depuis Cadiz, celle du Nord-est depuis différentes
villes de Galice et les Asturies. La distance à parcourir pour chaque
marche varie de 450 à 700 kms. On a calculé que toutes les marches
principales et secondaires représentent plus de 5000 kms à parcourir sur
les routes du pays.
Assemblées dans tous les villages
En arrivant dans les villages, des assemblées sont réalisées avec les
habitants du lieu pour échanger les expériences, recueillir les
nécessités et resserrer les liens pour continuer d'amplifier ce grand
mouvement qui est en train de s'éveiller. Un modèle d'"Assemblée du
Chemin" a été confectionné pour faciliter l'apprentissage de cette forme
si caractéristique d'organisation et de communication avec un grand
nombre de personnes. Il est prévu d'organiser des assemblées de plus de
100 personnes. Sur le parcours on va recueillir des images, des idées,
des écrits, des chansons, des expériences et des amis, beaucoup d'amis.
Quel est le sens de la MPI et quelles conséquences peut-elle avoir ?
La MPI peut servir à consolider la relation entre les assemblées
créées ou élargies à la base du 15M (dans les quartiers et les
villages), en plus de mesurer et assembler les coordinations dans une
action commune. Cette Marche ne doit pas être interprétée comme une
simplification de la protestation, mais comme une extension de celle-ci.
Disséminer l'indignation et le débat dans des assemblées, apprendre
d'autres expériences collectives de résistances et de lutte, nous
connecter, créer des réseaux.
Si le 23 juillet il en résulte une mobilisation avec plus de soutien
que celle du 19 juin, le processus du 15M pourra être lancé à
l'intérieur du pays et contaminer ou inspirer d'autres pays, notamment
autour de la Méditerranée et là où on vit des situations similaires. Qui
malheureusement sont nombreuses. Sa particularité forme la
@spanishrevolution avec ce style où se mettent d'accord les membres
d'une assemblée, avec méthode, avec l'action permanente, avec pacifisme
et non violence, sans leader, avec des fonctions tournantes, etc. Cette
combinaison, avec beaucoup de travail appliqué, avec une touche
d'inspiration, a donné une efficacité et une simplicité facilement
imitable, exportable et reproductible, pour ceux qui sont dans la
fréquence et la syntonie, dans cette "nouvelle sensibilité".
Au contraire le phénomène reste incompréhensible, insaisissable,
incalculable, pour ceux qui regardent avec la vielle mentalité des
valeurs caduques. Certains cherchent où est l'argent qui bouge tout ça,
ou quel est le parti, le groupe ou le leader dans l'ombre de qui se
bougent ces jeunes. Ils sont en train de prendre conscience de leur
existence, de leur capacité, de leurs possibilités et ils ont perdu la
peur du pouvoir parce qu'ils ont découvert que dans leurs mains, ils
détiennent le futur, qu'ils peuvent et doivent le construire. Ils se
dévoilent, quittent le voile qui ne leur laisse pas voir cette
possibilité, ce voile qui les accuse de vagues de violence, de
désintérêts, qui les traitent d'enfants gâtés, de drogués,
d'alcooliques, etc.
Si le 15M passe l'examen de juillet avec les Marches sur Madrid, il
sera en condition d'aborder d'autres défis plus amples, face aux
élections générales et pourquoi pas, inspirer des mobilisations
conjointes au niveau européen.
Comment communiquer avec les marcheurs.
Chaque marche va avoir son compte twitter, par exemple @rutanoroeste.
Sur le blog de la MPI on trouve toutes les informations générales de
chacune des marches http://marchapopularindignada.wordpress.com/
Comment participer ?
Tu peux t'ajouter et marcher sur un tronçon, pendant deux jours, une
semaine ou tout le parcours. Tu choisis. Pour t'inscrire et avoir des
informations, visite le blog http://marchapopularindignada.wordpress.com/formulario/
Tu peux aussi participer en aidant deux ou trois jours le week-end ou
dans la semaine, en allant avec une voiture, avec un vélo, pour
collaborer aux taches d'infrastructures et de logistique de ceux qui
marchent.
Qui sont les indignés ?
Dans leur manifeste, rédigé à la Puerta del Sol de Madrid suite à la manifestation du 15 mai, ils se définissent ainsi :
Nous sommes des personnes qui sont venues librement et
volontairement, et qui, suite à la manifestation, avons décidé de nous
réunir pour continuer de revendiquer la dignité et la conscience
politique et sociale.
Nous ne représentons aucun parti, ni association.
Nous somme unis par une volonté de changement.
Nous sommes ici par dignité et par solidarité avec ceux qui ne peuvent pas être ici.
Nous sommes ici parce que nous souhaitons une société nouvelle qui
donne priorité à la vie sur les intérêts économiques et politiques. Nous
plaidons pour un changement dans la société et dans la conscience
sociale.
Nous soutenons les « compagnons » qui ont été arrêtés après la manifestation et nous demandons leur libération sans charge.
Nous voulons tout, nous le voulons maintenant, si tu es d'accord avec nous, REJOINS-NOUS !
Ceux qui ont initiés et qui sont au cœur du mouvement 15-M sont en
majorité des jeunes de 20 à 30 ans. Universitaires et bien préparés, ils
parlent anglais et ils ont grandi en utilisant les outils
informatiques. Ils sont habitués à manipuler et à transmettre
l'information et à communiquer par internet. Ils sont intelligents et
ont un sens critique. Ils voyagent de par le monde à leur guise. Ils
sont sûrs d'eux, créatifs et joyeux et n'ont pas l'habitude de l'échec.
Ce sont quelques-unes des caractéristiques qui définissent comme un
gant le profil moyen des indignés et que les sociologues définissent
plus amplement comme la « Génération Y » dont font partie les jeunes nés
entre 1980 et 1990. Mais eux-mêmes esquivent les étiquettes
sociologiques et préfèrent se définir par leur diversité, leur
individualité, leur détermination et par dessus tout, leur
non-appartenance au carcan étroit d'une quelconque catégorisation.
Ces jeunes considèrent comme acquis, parce qu'ils ont été éduqués
comme cela, que tous les hommes naissent libres et égaux, qu'ils ont le
droit à un logement et à un travail digne, à une société juste et à un
monde d'opportunités égales.
Pourtant, au revers de la médaille, ils ont grandi et étudié en
voyant avec préoccupation comment se rétrécissait de plus en plus leur
futur, et quand arrive leur tour d'intégrer le marché du travail, ils
constatent que les convictions avec lesquelles ils ont grandi ne sont
qu'un conte, comme quand on dit à l'enfant déjà grand que le Père Noël
n'existe pas. Et ils se sentent trahis, parce qu'ils ont été trahis.
La génération de leurs parents et celle de leurs grands-parents se
rendent compte à travers eux qu'elles ont travaillé pour un système qui a
dilapidé leur effort, avec des gouvernements qui ont eu une gestion
désastreuse de leur travail et ont hypothéqué le futur de leurs enfants.
Et elles aussi se sentent trahies, parce qu'elles ont été trahies.
Ces jeunes veulent vivre dans un monde libre en sentant qu'ils sont
autre chose qu'un rouage de plus dans l'engrenage écrasant d'un
quelconque marché. Ils peuvent sacrifier une carrière qu'aujourd'hui
nous considérerions brillante pour avoir le privilège de disposer de
leur temps comme ils le veulent. Ils sont habitués à choisir et à
exiger. Ils font de grands efforts en étudiant et en se formant et ils
veulent les appliquer à quelque chose qui a du sens et qui vaille la
peine. Leur vie ne sera pas une contribution plus ou moins réussie au
fonctionnement d'un quelconque marché. Ils n'organiseront pas leur vie
au service de leur travail, sinon leur travail au service de la vie
qu'ils souhaitent vivre.
Pour cela, ce système ne leur sert pas et ils veulent le changer.
Ainsi donc, les indignés sont les jeunes qui ont initié le mouvement
et provoqué les mobilisations qui parcourent l'Espagne depuis mai, mais
aussi leurs parents et leurs grands-parents, qui se sont unis à eux
poussés par leur enthousiasme et leurs demandes. Ce sont les exclus du
marché du travail, les employés au salaire de misère, ceux dont le futur
est fermé et, enfin, tous ceux qui croient qu'un monde meilleur est non
seulement possible, mais inévitable.
Ils tirent leur nom d'un petit livre du français, Stéphane Hessel,
« Indignés », qui s'est converti en un énorme succès en mettant en
évidence le recul des droits humains et civils de notre société, et la
tromperie des pouvoirs politiques et financiers de nous avoir conduit à
ce recul.
POUR QUOI ils se rebellent ?
Fondamentalement, parce qu'ils croient qu'il est possible de changer les choses et qu'ils sont sûrs de pouvoir l'obtenir.
La situation de crise mondiale chaque fois plus aiguë a mis en
évidence l'échec d'un modèle que jusqu'alors très peu de personnes
remettaient en question en occident, et a aussi levé le masque des
responsables de la crise. Aujourd'hui il devient très difficile de nous
convaincre que nous souffrons d'une espèce de catastrophe naturelle
inévitable favorisée par le mauvais fonctionnement des marchés, parce
que nous avons chaque fois plus d'informations sur les visages, les noms
et les méthodes de ceux qui prennent les décisions qui guident ces
marchés. Cela a été démontré en 2008, quand l'économie nord-américaine a
ouvert la crise avec le scandale des hypothèques « sub-prime » : une
gigantesque escroquerie au niveau planétaire dans laquelle étaient
impliquées des milliers de banques dans le monde entier. Comme réaction
en chaine, la connaissance de la façon d'opérer des institutions
financières dans ce scandale a levé le voile qui couvrait le
fonctionnement des marchés financiers internationaux. La méfiance s'est
répandue et finalement il a été mis en évidence que nous étions
constamment extorqués par les banques et les agents financiers, qui sont
attentivement protégés par ceux qui nous gouvernent (ce n'est pas pour
rien qu'ils leur payent leurs écœurantes campagnes électorales).
Les INDIGNÉS savent que le système social et économique qui s'est
consolidé dans les dernières décennies est injuste et inefficace, et que
c'est un système global qui pour la première fois dans l'histoire s'est
répandu sur toute la surface de la planète. Pour cela, à un problème
global, ils cherchent des solutions globales et profondes.
Quand commencé le mouvement a-t-il commencé ?
D'autres pays ont démarré il y a quelques temps leur mouvement suivant leurs propres chemins.
Pour décrire les conditions qui ont permis à ce mouvement de germer
nous allons prendre du recul dans l'espace et le temps. Ce que tout le
monde connait désormais comme la « Spanish Revolution » (Révolution
Espagnole), a été précédé par des mobilisations qui, bien qu'elles
n'aient pas eu de continuité, constituaient des symptômes annonçant que
quelque chose était en train de changer dans la conscience collective de
notre société. Les imposantes manifestations contre la guerre en Irak
en sont un bon exemple. La population espagnole a massivement préféré
les valeurs de non-violence et de respect, aux supposés bénéfices
économiques et politiques que cette guerre allait lui apporter.
Islande
Avec la chute de ses 3 principales banques, le pays est en faillite.
Le gouvernement choisit d'assumer la dette tout en comptant sur ses
concitoyens pour régler la facture. Lors d'un référendum, les islandais
décident qu'ils ne payeront pas la dette contractée par les banques. Le
gouvernement tombe, on organise des élections anticipées, une enquête
s'ouvre pour déterminer les responsables. Des banquiers et de hautes
autorités sont arrêtés et emprisonnés, certains fuient même le pays et
le premier ministre est jugé pour négligence grave dans sa gestion. Afin
de proposer des solutions à la crise, une assemblée est élue pour
rédiger une nouvelle constitution qui tienne compte des leçons tirées.
Les islandais ont pris toutes ces décisions malgré les menaces de la
Communauté Européenne de ne pas les admettre en son sein. Ils ont
également résisté aux pressions exercées par l'Angleterre et la
Hollande, les principaux créditeurs des banques en faillite, qui sont
allés jusqu'à les traiter de terroristes.
Grèce
Depuis des décennies les gouvernements grecs successifs maquillent
leurs désastreuses gestions économiques en s'endettant auprès d'entités
financières spécialisées, parmi lesquelles se trouve le FMI. Ils ont
allés jusqu'à fausser leurs bilans pour réussir leur entrée dans l'Union
Européenne. Lorsque la situation est devenue insoutenable car le
gouvernement n'arrivait même plus à payer les intérêts de la faramineuse
dette accumulée, il a été annoncé aux citoyens grecs qu'ils allaient
devoir payer les conséquences de cette gestion. Par contre on ne leur
précise pas qui a signé ces contrats avec de douteuses entités
financières, ni dans quelles conditions, et encore moins à quoi
servaient les fonds reçus. Les citoyens grecs veulent savoir quelle
proportion de la dette signée par les politiciens a servi pour
l'amélioration des conditions de vie du peuple, proportion qu'ils
seraient prêts à assumer le cas échéant, et dans quelle mesure ces
transactions n'ont bénéficié qu'aux seuls signataires des contrats. Ils
exigent la création d'une commission indépendante qui étudie la gestion
des contrats et qui détermine quelle part de la dette incombe au peuple
et quelle part doit être assumée par ses responsables.
Malgré leurs différences, les cas de l'Islande et de la Grèce se
ressemblent par le fait que leurs « représentants du peuple » sont prêts
à sauver les entités financières au prix du sacrifice de leurs
concitoyens et par le fait que le peuple a dit non. Les médias ne nous
ont rien dit sur l'Islande par peur de la contagion de leur exemple. Et
de la Grèce ils transmettent l'idée que l'UE est en train de la sauver.
En réalité, ce que l'Allemagne et ses alliés font quand ils décident de
débourser des milliards d'euros à ce sauvetage, c'est de sauver les
banques allemandes qui seraient en faillite si la Grèce ne payait pas.
Moyen Orient: Tunisie et Egypte
Désespéré par ses conditions de vie et ses maigres perspectives de
futur, Mohamed Bouazizi, un vendeur de rue de Tunis met fin à sa vie en
s'immolant le 17 décembre 2010. Cette flamme a brûlé dans toute
l'Afrique du Nord et a eu raison en quelques jours du gouvernement de
Tunisie et en quelques mois de celui d'Egypte. Les révoltes arabes se
poursuivent mais sont brutalement réprimées, parfois manipulées et
finalement se transforment en guerres.
Espagne
Parallèlement en Espagne des dizaines de petits groupes commencent à
bouger sur les places et les réseaux sociaux, alertant sur la crise, sur
l'attitude éhontée de nos politiciens et la fragilité de notre
position. Ils invitent aussi à la mobilisation sur tout le territoire
espagnol et à protester contre le mensonge et la manipulation. Les
salaires des politiciens, les montants de leurs retraites et de leurs
privilèges se diffusent massivement sur Internet. On commence à
démasquer les agissements des gouvernements qui courent à l'aide des
banques tout en sacrifiant pour cela leurs concitoyens.
Les gens commencent à se réunir, à parler et même à danser dans les
banques et les places pour protester, manifester ou tout simplement
montrer leur mal-être. Finalement on convoque à une grande manifestation
à Madrid pour le 15 mai à l'issue de laquelle un groupe installe un
campement à Puerta del Sol pour rendre publiques ses revendications à
l'occasion des élections municipales. Le campement est délogé par la
force au petit matin du 17 mai et c'est ce jour-là qu'est né le
mouvement du 15-M: les madrilènes se ruent en masse à la Puerta del Sol
pour défier les interdictions successives de la Junte Electorale. Les
jeunes campent de façon permanente et commencent à s'organiser en
assemblées et commissions. L'exemple se propage dans toutes les villes
d'Espagne et ne s'arrête pas. Il devient de plus en plus organisé,
conscient et global. Il se développe ensuite dans les quartiers des
villes espagnoles ainsi qu'à l'étranger, gagnant de plus en plus
d'adeptes.
Que demandent-ils?
Ce mouvement ne veut pas de mesures sociales : il aspire à changer le
monde. Ces jeunes veulent une planète durable et sont disposés à
changer les habitudes de consommation et de gaspillage de leurs parents
pour d'autres choix qui garantissent une meilleure distribution des
richesses et donc plus de dignité pour tous. Ils comptent sur la
participation citoyenne et sur une base sociale organisée et
interconnectée pour mener à bien le changement.
Comment?
En appelant à la mobilisation pacifique. En renonçant à la violence
et en commençant à travailler dans chaque quartier, organisés en
assemblées et en groupes interconnectés au niveau de la ville, du pays
et du monde.
Quand les campeurs de Plaza del Sol commencèrent à songer à quitter
la place, ils appelèrent les manifestants à se réunir en assemblées dans
leurs propres quartiers en reproduisant le modèle de Plaza del Sol,
sans camper, dans le but de travailler à résoudre les problèmes locaux
avec leurs voisins. Simultanément se produisit une énorme réponse
internationale, impulsée dans un premier temps par des étudiants
espagnols qui se réunissaient face à leurs ambassades et consulats pour
protester à leur tour.
La base de cette révolution est la non-violence et le travail pour
construire quelque chose de nouveau ; ce n'est pas la destruction ni la
négation. Il s'agit que chacun devienne lui-même le modèle de ce qu'il
veut atteindre.
Il se peut que nous soyons en train d'assister au réveil d'une
génération qui est enfin suffisamment préparée pour mener à bien le
changement que nous avons tous un jour osé rêver.
Annexes
15-M: Non-violence active ou pacifisme tactique?
Un nouveau moment social s'est ouvert dans lequel le
mouvement du 15-M aura à prendre des décisions qui pourraient ouvrir
différentes voies pour l'avenir. C'est un moment révolutionnaire qui
peut générer de%ris.reelledemocratie.fr/sites/default/files/field/image/images_1.jpeg" target="_blank" rel="nofollow">
Mouvement 15M
Juillet 2011
Marche Populaire des Indignés
Le 15M prend les "chemins" après avoir pris les "places" et les "quartiers"
Une grande marche vers Madrid composée de cinq colonnes qui
sont parties de tous les points cardinaux du pays, après avoir marché
pendant 30 jours, ils arriveront à Madrid le 23 juillet.
Des groupes d'activistes du 15M ont commencé la Marche Populaire des
Indignés (MPI) en marchant depuis le 19 juin (19J) avec l'objectif de
faire connaître directement leurs propositions, leurs assemblées et
leurs expériences. Ils sont en train de réaliser cet objectif en
parcourant des centaines de villages en marche marathoniennes pendant un
mois.
Ils parcourent parfois plus de 30 kms par jour, et en moyenne 22 kms.
5 routes recouvrant tout le pays
La MPI a commencé sur la route Est, sortant de Valence le 19 juin
dernier avec une trentaine d'activistes indignés. Dans les jours qui ont
suivi, les autres marches ont commencé : celle du Nord-est en
provenance de Catalogne, celle du Nord depuis Navarra et le Pays de
Vasco, celle du Sud depuis Cadiz, celle du Nord-est depuis différentes
villes de Galice et les Asturies. La distance à parcourir pour chaque
marche varie de 450 à 700 kms. On a calculé que toutes les marches
principales et secondaires représentent plus de 5000 kms à parcourir sur
les routes du pays.
Assemblées dans tous les villages
En arrivant dans les villages, des assemblées sont réalisées avec les
habitants du lieu pour échanger les expériences, recueillir les
nécessités et resserrer les liens pour continuer d'amplifier ce grand
mouvement qui est en train de s'éveiller. Un modèle d'"Assemblée du
Chemin" a été confectionné pour faciliter l'apprentissage de cette forme
si caractéristique d'organisation et de communication avec un grand
nombre de personnes. Il est prévu d'organiser des assemblées de plus de
100 personnes. Sur le parcours on va recueillir des images, des idées,
des écrits, des chansons, des expériences et des amis, beaucoup d'amis.
Quel est le sens de la MPI et quelles conséquences peut-elle avoir ?
La MPI peut servir à consolider la relation entre les assemblées
créées ou élargies à la base du 15M (dans les quartiers et les
villages), en plus de mesurer et assembler les coordinations dans une
action commune. Cette Marche ne doit pas être interprétée comme une
simplification de la protestation, mais comme une extension de celle-ci.
Disséminer l'indignation et le débat dans des assemblées, apprendre
d'autres expériences collectives de résistances et de lutte, nous
connecter, créer des réseaux.
Si le 23 juillet il en résulte une mobilisation avec plus de soutien
que celle du 19 juin, le processus du 15M pourra être lancé à
l'intérieur du pays et contaminer ou inspirer d'autres pays, notamment
autour de la Méditerranée et là où on vit des situations similaires. Qui
malheureusement sont nombreuses. Sa particularité forme la
@spanishrevolution avec ce style où se mettent d'accord les membres
d'une assemblée, avec méthode, avec l'action permanente, avec pacifisme
et non violence, sans leader, avec des fonctions tournantes, etc. Cette
combinaison, avec beaucoup de travail appliqué, avec une touche
d'inspiration, a donné une efficacité et une simplicité facilement
imitable, exportable et reproductible, pour ceux qui sont dans la
fréquence et la syntonie, dans cette "nouvelle sensibilité".
Au contraire le phénomène reste incompréhensible, insaisissable,
incalculable, pour ceux qui regardent avec la vielle mentalité des
valeurs caduques. Certains cherchent où est l'argent qui bouge tout ça,
ou quel est le parti, le groupe ou le leader dans l'ombre de qui se
bougent ces jeunes. Ils sont en train de prendre conscience de leur
existence, de leur capacité, de leurs possibilités et ils ont perdu la
peur du pouvoir parce qu'ils ont découvert que dans leurs mains, ils
détiennent le futur, qu'ils peuvent et doivent le construire. Ils se
dévoilent, quittent le voile qui ne leur laisse pas voir cette
possibilité, ce voile qui les accuse de vagues de violence, de
désintérêts, qui les traitent d'enfants gâtés, de drogués,
d'alcooliques, etc.
Si le 15M passe l'examen de juillet avec les Marches sur Madrid, il
sera en condition d'aborder d'autres défis plus amples, face aux
élections générales et pourquoi pas, inspirer des mobilisations
conjointes au niveau européen.
Comment communiquer avec les marcheurs.
Chaque marche va avoir son compte twitter, par exemple @rutanoroeste.
Sur le blog de la MPI on trouve toutes les informations générales de
chacune des marches http://marchapopularindignada.wordpress.com/
Comment participer ?
Tu peux t'ajouter et marcher sur un tronçon, pendant deux jours, une
semaine ou tout le parcours. Tu choisis. Pour t'inscrire et avoir des
informations, visite le blog http://marchapopularindignada.wordpress.com/formulario/
Tu peux aussi participer en aidant deux ou trois jours le week-end ou
dans la semaine, en allant avec une voiture, avec un vélo, pour
collaborer aux taches d'infrastructures et de logistique de ceux qui
marchent.
Qui sont les indignés ?
Dans leur manifeste, rédigé à la Puerta del Sol de Madrid suite à la manifestation du 15 mai, ils se définissent ainsi :
Nous sommes des personnes qui sont venues librement et
volontairement, et qui, suite à la manifestation, avons décidé de nous
réunir pour continuer de revendiquer la dignité et la conscience
politique et sociale.
Nous ne représentons aucun parti, ni association.
Nous somme unis par une volonté de changement.
Nous sommes ici par dignité et par solidarité avec ceux qui ne peuvent pas être ici.
Nous sommes ici parce que nous souhaitons une société nouvelle qui
donne priorité à la vie sur les intérêts économiques et politiques. Nous
plaidons pour un changement dans la société et dans la conscience
sociale.
Nous soutenons les « compagnons » qui ont été arrêtés après la manifestation et nous demandons leur libération sans charge.
Nous voulons tout, nous le voulons maintenant, si tu es d'accord avec nous, REJOINS-NOUS !
Ceux qui ont initiés et qui sont au cœur du mouvement 15-M sont en
majorité des jeunes de 20 à 30 ans. Universitaires et bien préparés, ils
parlent anglais et ils ont grandi en utilisant les outils
informatiques. Ils sont habitués à manipuler et à transmettre
l'information et à communiquer par internet. Ils sont intelligents et
ont un sens critique. Ils voyagent de par le monde à leur guise. Ils
sont sûrs d'eux, créatifs et joyeux et n'ont pas l'habitude de l'échec.
Ce sont quelques-unes des caractéristiques qui définissent comme un
gant le profil moyen des indignés et que les sociologues définissent
plus amplement comme la « Génération Y » dont font partie les jeunes nés
entre 1980 et 1990. Mais eux-mêmes esquivent les étiquettes
sociologiques et préfèrent se définir par leur diversité, leur
individualité, leur détermination et par dessus tout, leur
non-appartenance au carcan étroit d'une quelconque catégorisation.
Ces jeunes considèrent comme acquis, parc
Mouvement 15M - Juillet 2011 - Marche Populaire des Indignés (Journal)
Provencracie- Dev
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Date d'inscription : 12/06/2011
Provencracie- Dev
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Date d'inscription : 12/06/2011
#FrenchRevolution Les indignés de passage à #Paris
Ils venaient de Barcelone, Madrid, Dijon… Une centaine d’« indignés »
européens ont marché dans Paris samedi, au départ de la Cité
universitaire (14e) jusqu’à la place de la Bastille (11e). Parmi eux, de
nombreux Espagnols qui traversent l’Europe à pied. Le mouvement des «
indignés », une protestation contre le capitalisme et pour une
révolution pacifique a commencé en mai dernier en Espagne. Ces quelques
jeunes continuent leur périple jusqu’à Bruxelles où une journée d’action
est prévue pour le 15 octobre.
PARIS (AFP) – Plusieurs centaines d’ »indignés » ont manifesté samedi
après-midi à Paris au départ de la cité universitaire (XIVème) et en
direction de la place de la Bastille (XIème), exprimant leur rejet du
système capitaliste et prônant une révolution pacifique.
Les manifestants -300 selon la police- s’en sont pris à plusieurs
banques sur leur passage, taguant les vitrines et apposant du scotch sur
les distributeurs. Arrivés en fin d’après-midi devant la Banque de
France, quelques-uns ont accroché une pancarte proclamant « Mort aux
banques » tandis que d’autres scandaient « Culpable » (Coupable »).
« Nous sommes un mouvement pacifique, citoyen, qui a envie de faire
bouger les choses. On s’adresse au peuple et on lui demande de se
réveiller », explique Pierre-Yves, 29 ans, qui a participé à
l’organisation de la journée.
Le cortège est parti vers 16h00, derrière une banderole indiquant en
espagnol: « Marcha popular a Bruxelas » (« Marche populaire vers
Bruxelles »). Il réunit plusieurs groupes d’ »indignés » européens, dont
de nombreux Espagnols, venus parfois à pied, et qui doivent rejoindre
Bruxelles pour une journée d’action le 15 octobre.
« On demande la paix, la paix économique et morale », déclare Rafael,
39 ans, la barbe naissante et le pied droit meurtri par le voyage. A la
tête d’une entreprise de peinture, il dit avoir dû licencier ses vingt
salariés à cause de la crise économique et se retrouver lui aussi au
chômage.
« J’ai décidé de porter à Bruxelles les voix de tous les gens victimes de la crise », explique-t-il.
Scandant « Paris, debout, soulève-toi » ou encore « Petit à petit
nous marchons vers Bruxelles », les manifestants devaient rejoindre la
place de la Bastille samedi soir pour une assemblée populaire.
A leur arrivée Place de la Bastille, vers 21H, un important
dispositif policier contenait les manifestants sur un trottoir devant
l’Opéra, a constaté une journaliste de l’AFP.
Une manifestante, Marie-Ange a déclaré par téléphone à l’AFP que la
manifestation avait été « très mouvementée » place de la Bastille,
tandis que « ça s’était bien déroulé jusqu’à présent ».
Selon la préfecture de police, jointe en début de soirée, il n’y a eu ni confrontation avec les manifestants, ni interpellation.
La mobilisation parisienne des « indignés » a débuté le 19 mai,
faisant écho au mouvement de contestation spontané né le 15 mai à la
Puerta del Sol à Madrid, les jeunes Espagnols exprimant leur ras-le-bol
face à la crise économique et au chômage qui touche près de la moitié
des moins de 25 ans.
2011 AFP
http://www.liberation.fr/depeches/01012360514-des-centaines-d-indignes-francais-et-espagnols-manifestent-a-paris
----------------
sources : http://www.french-revolution.fr/2011/09/19/frenchrevolution-les-indignes-de-passage-a-paris/
----------------------------------------------------------------
ici quelques liens pour suivre la marche
http://roadtobrussels.blogspot.com/2011/09/marcha-bruxelles-route-1-60-personnes.html
https://www.facebook.com/marcheparis?sk=wall
Chloé de Marseille a rejoint la marche des indignés depuis Paris en direction de Bruxelles
On se tient au courant ^^
Ils venaient de Barcelone, Madrid, Dijon… Une centaine d’« indignés »
européens ont marché dans Paris samedi, au départ de la Cité
universitaire (14e) jusqu’à la place de la Bastille (11e). Parmi eux, de
nombreux Espagnols qui traversent l’Europe à pied. Le mouvement des «
indignés », une protestation contre le capitalisme et pour une
révolution pacifique a commencé en mai dernier en Espagne. Ces quelques
jeunes continuent leur périple jusqu’à Bruxelles où une journée d’action
est prévue pour le 15 octobre.
PARIS (AFP) – Plusieurs centaines d’ »indignés » ont manifesté samedi
après-midi à Paris au départ de la cité universitaire (XIVème) et en
direction de la place de la Bastille (XIème), exprimant leur rejet du
système capitaliste et prônant une révolution pacifique.
Les manifestants -300 selon la police- s’en sont pris à plusieurs
banques sur leur passage, taguant les vitrines et apposant du scotch sur
les distributeurs. Arrivés en fin d’après-midi devant la Banque de
France, quelques-uns ont accroché une pancarte proclamant « Mort aux
banques » tandis que d’autres scandaient « Culpable » (Coupable »).
« Nous sommes un mouvement pacifique, citoyen, qui a envie de faire
bouger les choses. On s’adresse au peuple et on lui demande de se
réveiller », explique Pierre-Yves, 29 ans, qui a participé à
l’organisation de la journée.
Le cortège est parti vers 16h00, derrière une banderole indiquant en
espagnol: « Marcha popular a Bruxelas » (« Marche populaire vers
Bruxelles »). Il réunit plusieurs groupes d’ »indignés » européens, dont
de nombreux Espagnols, venus parfois à pied, et qui doivent rejoindre
Bruxelles pour une journée d’action le 15 octobre.
« On demande la paix, la paix économique et morale », déclare Rafael,
39 ans, la barbe naissante et le pied droit meurtri par le voyage. A la
tête d’une entreprise de peinture, il dit avoir dû licencier ses vingt
salariés à cause de la crise économique et se retrouver lui aussi au
chômage.
« J’ai décidé de porter à Bruxelles les voix de tous les gens victimes de la crise », explique-t-il.
Scandant « Paris, debout, soulève-toi » ou encore « Petit à petit
nous marchons vers Bruxelles », les manifestants devaient rejoindre la
place de la Bastille samedi soir pour une assemblée populaire.
A leur arrivée Place de la Bastille, vers 21H, un important
dispositif policier contenait les manifestants sur un trottoir devant
l’Opéra, a constaté une journaliste de l’AFP.
Une manifestante, Marie-Ange a déclaré par téléphone à l’AFP que la
manifestation avait été « très mouvementée » place de la Bastille,
tandis que « ça s’était bien déroulé jusqu’à présent ».
Selon la préfecture de police, jointe en début de soirée, il n’y a eu ni confrontation avec les manifestants, ni interpellation.
La mobilisation parisienne des « indignés » a débuté le 19 mai,
faisant écho au mouvement de contestation spontané né le 15 mai à la
Puerta del Sol à Madrid, les jeunes Espagnols exprimant leur ras-le-bol
face à la crise économique et au chômage qui touche près de la moitié
des moins de 25 ans.
2011 AFP
http://www.liberation.fr/depeches/01012360514-des-centaines-d-indignes-francais-et-espagnols-manifestent-a-paris
----------------
sources : http://www.french-revolution.fr/2011/09/19/frenchrevolution-les-indignes-de-passage-a-paris/
----------------------------------------------------------------
ici quelques liens pour suivre la marche
http://roadtobrussels.blogspot.com/2011/09/marcha-bruxelles-route-1-60-personnes.html
https://www.facebook.com/marcheparis?sk=wall
Chloé de Marseille a rejoint la marche des indignés depuis Paris en direction de Bruxelles
On se tient au courant ^^
Dernière édition par Provencracie le Jeu 29 Sep - 6:32, édité 1 fois
Provencracie- Dev
- Messages : 1068
Date d'inscription : 12/06/2011
27 septembre
Près de 80 marcheurs partis de Madrid le 26 juillet font halte à
Beauvais ce mardi 27 septembre. Ils font partie du mouvement des
Indignés et se rendent à Bruxelles pour le 8 octobre.
Ils sont prêts de 80 marcheurs, partis de Madrid et du mouvement des
Indignés le 26 juillet. Ils remontent vers Bruxelles en s’arrêtant
chaque soir sur une place publique en organisant un forum populaire.
Hier, lundi 26 septembre, ils ont campé à Sainte-Geneviève. Ce mardi 27
septembre, ces marcheurs font halte à Beauvais et installeront leur
campement sur la place Jeanne Hachette. » On demande une démocratie
réelle, la participation directe du peuple à la politique et la fin de
la dictature des marchés financiers. Nous marchons sur Bruxelles mais
nous ne sommes pas les seuls. D’autres sont partis de Barcelone, de
Toulouse, d’Angleterre, vont partir d’Allemagne. Cette marche est faite
pour unifier tous les mouvements de protestations partout en Europe « ,
explique Adrien, l’un des marcheurs indignés. Ce soir, ils proposent aux
Beauvaisiens de les rejoindre pour un grand forum populaire sur le
parvis de l’hôtel de ville à 18 heures, forum ouvert à tous.
sources : http://www.french-revolution.fr/2011/09/28/frenchrevolution-beauvais-video-les-indignes-en-marche-vers-bruxelles/
Près de 80 marcheurs partis de Madrid le 26 juillet font halte à
Beauvais ce mardi 27 septembre. Ils font partie du mouvement des
Indignés et se rendent à Bruxelles pour le 8 octobre.
Ils sont prêts de 80 marcheurs, partis de Madrid et du mouvement des
Indignés le 26 juillet. Ils remontent vers Bruxelles en s’arrêtant
chaque soir sur une place publique en organisant un forum populaire.
Hier, lundi 26 septembre, ils ont campé à Sainte-Geneviève. Ce mardi 27
septembre, ces marcheurs font halte à Beauvais et installeront leur
campement sur la place Jeanne Hachette. » On demande une démocratie
réelle, la participation directe du peuple à la politique et la fin de
la dictature des marchés financiers. Nous marchons sur Bruxelles mais
nous ne sommes pas les seuls. D’autres sont partis de Barcelone, de
Toulouse, d’Angleterre, vont partir d’Allemagne. Cette marche est faite
pour unifier tous les mouvements de protestations partout en Europe « ,
explique Adrien, l’un des marcheurs indignés. Ce soir, ils proposent aux
Beauvaisiens de les rejoindre pour un grand forum populaire sur le
parvis de l’hôtel de ville à 18 heures, forum ouvert à tous.
sources : http://www.french-revolution.fr/2011/09/28/frenchrevolution-beauvais-video-les-indignes-en-marche-vers-bruxelles/
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