Dix ans après la bulle, les stars du Web ont repris le chemin de la Bourse
Les investisseurs guettent l’introduction en Bourse du réseau social Facebook, attendue début 2012. Elle pourrait valoriser le service à 100 milliards de dollars.
La loi américaine l’y oblige: Facebook s’introduira en Bourse au plus tard à la fin du premier trimestre 2012. Le réseau social, qui revendique désormais 800 millions de membres actifs dans le monde, aura alors clos son exercice fiscal 2011, au cours duquel il a franchi le cap de 500 investisseurs. L’opération serait l’occasion de lever jusqu’à 10 milliards de dollars d’argent frais sur une valorisation totale estimée à 100 milliards de dollars.
Outre Facebook, une dizaine d’autres sociétés Internet (dont Yelp, Glam Media et le réseau social russe Vkontakte.ru…) envisageraient de partir à l’assaut du Nasdaq l’année prochaine. Le secteur devrait ainsi lever au moins 11 milliards de dollars l’année prochaine, a calculé Bloomberg. Soit un record depuis les 18,5 milliards de dollars levés en Bourse en 1999, au plus haut du boom de la netéconomie. Les valorisations pourraient toutefois être contenues, dans la mesure où certaines stars du Web qui se sont introduites en Bourse en 2011 ont vu leur cours dévisser après les échanges des premiers jours.
Contre-performance de Renren
La déconvenue a été la plus forte pour le réseau social Renren, souvent qualifié de «Facebook chinois». Il était parti à l’assaut de Wall Street avec une valorisation de plus de 5 milliards de dollars, mais sa capitalisation boursière a chuté aujourd’hui, s’établissant aux alentours de 1,3 milliard de dollars. Une contre-performance qui détonne avec les résultats de LinkedIn, réseau social à vocation professionnelle qui tire ses revenus de services marketing et de solutions de recrutement pour entreprises. Introduite à 45 dollars, l’action a grimpé jusqu’à 122 dollars lors de son premier jour de cotation. Elle s’échange maintenant à 62 dollars environ -en hausse de près de 50% par rapport à son introduction. LinkedIn est ainsi la start-up qui tire le mieux son épingle du jeu boursier.
Valorisé aujourd’hui à 14,7 milliards de dollars, le site de promotions groupées Groupon avait considérablement revu ses ambitions à la baisse avant de s’introduire en Bourse. Après avoir envisagé de se valoriser entre 25 et 30 milliards de dollars, Groupon a finalement fixé le prix de son action à 20 dollars, pour une valorisation d’un peu moins de 13 milliards de dollars, à la veille de sa cotation. Son introduction reste néanmoins la plus importante du secteur Internet depuis celle de Google en 2004. Le géant d’Internet avait alors levé 1,7 milliard de dollars pour une valorisation de 23 milliards de dollars.
Avance technologique
Ce record s’apprête à être pulvérisé par Facebook, qui a commencé à accélérer le déploiement de services publicitaires pour améliorer recettes et résultats en amont de son introduction en Bourse. Selon le cabinet d’études eMarker, son chiffre d’affaires devrait dépasser les 4 milliards de dollars en 2011 et grimper de 50 à 60 % en 2012. Mais Facebook a d’autres atouts à faire valoir auprès des investisseurs. Avec 800 millions de membres, connectés en moyenne à 130 autres personnes, le service gère en effet, en temps réel, un nombre d’interactions qui ne cesse de se démultiplier. Ne pouvant ajouter des serveurs à l’infini pour répondre à toutes ces demandes, Facebook améliore constamment les formules mathématiques qui font «tourner» son service. Et se construit ainsi une avance technologique que peu d’autres pourront rattraper.
source : http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=216848377
Les investisseurs guettent l’introduction en Bourse du réseau social Facebook, attendue début 2012. Elle pourrait valoriser le service à 100 milliards de dollars.
La loi américaine l’y oblige: Facebook s’introduira en Bourse au plus tard à la fin du premier trimestre 2012. Le réseau social, qui revendique désormais 800 millions de membres actifs dans le monde, aura alors clos son exercice fiscal 2011, au cours duquel il a franchi le cap de 500 investisseurs. L’opération serait l’occasion de lever jusqu’à 10 milliards de dollars d’argent frais sur une valorisation totale estimée à 100 milliards de dollars.
Outre Facebook, une dizaine d’autres sociétés Internet (dont Yelp, Glam Media et le réseau social russe Vkontakte.ru…) envisageraient de partir à l’assaut du Nasdaq l’année prochaine. Le secteur devrait ainsi lever au moins 11 milliards de dollars l’année prochaine, a calculé Bloomberg. Soit un record depuis les 18,5 milliards de dollars levés en Bourse en 1999, au plus haut du boom de la netéconomie. Les valorisations pourraient toutefois être contenues, dans la mesure où certaines stars du Web qui se sont introduites en Bourse en 2011 ont vu leur cours dévisser après les échanges des premiers jours.
Contre-performance de Renren
La déconvenue a été la plus forte pour le réseau social Renren, souvent qualifié de «Facebook chinois». Il était parti à l’assaut de Wall Street avec une valorisation de plus de 5 milliards de dollars, mais sa capitalisation boursière a chuté aujourd’hui, s’établissant aux alentours de 1,3 milliard de dollars. Une contre-performance qui détonne avec les résultats de LinkedIn, réseau social à vocation professionnelle qui tire ses revenus de services marketing et de solutions de recrutement pour entreprises. Introduite à 45 dollars, l’action a grimpé jusqu’à 122 dollars lors de son premier jour de cotation. Elle s’échange maintenant à 62 dollars environ -en hausse de près de 50% par rapport à son introduction. LinkedIn est ainsi la start-up qui tire le mieux son épingle du jeu boursier.
Valorisé aujourd’hui à 14,7 milliards de dollars, le site de promotions groupées Groupon avait considérablement revu ses ambitions à la baisse avant de s’introduire en Bourse. Après avoir envisagé de se valoriser entre 25 et 30 milliards de dollars, Groupon a finalement fixé le prix de son action à 20 dollars, pour une valorisation d’un peu moins de 13 milliards de dollars, à la veille de sa cotation. Son introduction reste néanmoins la plus importante du secteur Internet depuis celle de Google en 2004. Le géant d’Internet avait alors levé 1,7 milliard de dollars pour une valorisation de 23 milliards de dollars.
Avance technologique
Ce record s’apprête à être pulvérisé par Facebook, qui a commencé à accélérer le déploiement de services publicitaires pour améliorer recettes et résultats en amont de son introduction en Bourse. Selon le cabinet d’études eMarker, son chiffre d’affaires devrait dépasser les 4 milliards de dollars en 2011 et grimper de 50 à 60 % en 2012. Mais Facebook a d’autres atouts à faire valoir auprès des investisseurs. Avec 800 millions de membres, connectés en moyenne à 130 autres personnes, le service gère en effet, en temps réel, un nombre d’interactions qui ne cesse de se démultiplier. Ne pouvant ajouter des serveurs à l’infini pour répondre à toutes ces demandes, Facebook améliore constamment les formules mathématiques qui font «tourner» son service. Et se construit ainsi une avance technologique que peu d’autres pourront rattraper.
source : http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=216848377